Comme les chansons de Julien Clerc, celles de Souchon contiennent " les petits moments magiques de notre existence "... Et son nouvel album, " Ame fifties ", nous embarque dans " l'Aronde Plein Ciel " ou " la Vedette Vendôme " jusque " sur la plage du Crotoy ", et ses " cabines de plages ". " La Picardie est belle "... " La mer qui brille ", c'est aussi " la jolie maison de Port-Bail, là-bas dans le Cotentin ", " écoutez l'histoire entre Trouville et Dinard ", " la plage de Malo Bray Dunes ", ou " les pommiers, les mimosas au fond de la Baie de Somme".
Et dans ce panoramique " dans l'été parfait " qu'on dirait filmé par un drone, l'amour est une montgolfière. Il fait " monter au-dessus des villes, des campagnes, cœurs légers dans les nacelles, sous l'effet de nos baisers de propane " ... Et il suffit d'une " vendeuse de glaces boulevard de la plage, sous sa bâche elle était belle ", pour qu'il " chante un baiser ".
Mais ce qui est bouleversant dans ces chansons, c'est la sournoise " petite brise " qui finit toujours par se lever parce que " la vie passe avec son rouleau " et qu'" on avance, on avance ". " On s'aimait et puis on s'aime plus "... " Elle lui a dit " je m'ennuie ", elle a quitté le domaine, triste western "... Et dans " Ame fifties " il y a même " un ballon qui s'ennuie sur la plage du Crotoy en face de St Valery ".
" Je n'ai que des regrets "... Homme simple, meurtri, antihéros, Souchon " voit s'en aller le pays de son enfance, les chevaux, le grand soleil, leurs sabots "... Finis les cavalcades, les rodéos, les chevauchées dans le sable... " Le boulevard de la mer est con. " Mélancolie de celui qui se sait profondément " bidon " ? On se croit " le fils du Buffalo Bill pour faire le cow-boy très beau... Country and western " mais tout ça " c'était menti " et " on va tous pareils moyen moyen, tapioca potage et salsifis. " Alors " on s'ramène les cheveux vers l'avant les lavant pour que tout soit un peu comme avant. "
Souchon