Je t'enlise, je t'enrobe, je te love, je te veux
Je te vise, te bombarde, et je te prends d'assaut.
Je ne te laisse pas le temps, je t'invite,
Je t'emperle, je t'envoûte, je t'attends.
J'ai tellement envie de toi.
Je t'envahis, je t'environne, je suis partout à la fois.
Je suis de tous les départs
que tu prendras au hasard
pour ne plus m'entendre te répéter que je t'aime
t'enlise, te veux, t'attends,
te vise, te prends, te laisse,
t'embobine à chaque pas, te frise, te lisse, te lèche,
t'use et ruse, charme et louvoie.
Et du plus loin que tu sois,
je suis ta dernière demeure
et tu chemines vers moi.
Donner le change,
tu n'en finis pas, ma tendresse mûrée.
Toute gouaille dehors, pourquoi cacher profond
ta douceur de pollen ? Tu n'es pas fait pour la mêlée.
Des animaux gracieux dorment dans tes prunelles,
s'éveillent à la caresse.
Même blessé, je t'aime, t'imaginant parfois soleil
d'une contrée heureuse.
Pourtant c'est quand tu mords à dents de loup
les mots mieux que personne,
Beau parleur, que tu donnes le change
d'une légende dont rien ne te délivre.
Denise Miege
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