Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais LePaf est un Sisyphe heureux.
Dans la répétition infinie des mêmes tâches qui tissent le quotidien d’un ménage à tenir se nichent de petites variations dont certaines peuvent s’avérer dignes d’être narrées.
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Parfois, le dimanche, LePaf fait chanter le cuir.
Non pas au sens où l’entendent les amateurs de rugby au goût si prononcé pour la métaphore enlevée et lyrique.
Au sens où je m’attelle à cirer les chaussures de la maisonnée
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LePaf se sent Yves Montand dans La Folie des grandeurs, tout en gaieté devant ces chaussures alignées.
Chantonnant parfois, souriant la plupart du temps, je me sens, le temps de cet exercice, presque envahi par une forme de bonne humeur méridionale, moi qui en suis si éloigné d’ordinaire.
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Brossage, cirage, frottage, passage au gant lustreur.
Alors que flottent des souvenirs de térébenthine, LePaf, tout gonflé de fierté contemple les milles feux des souliers briqués avec amour.
Et, trouvant que cela est bien, retourne à ce qui constitue souvent l’essentiel de ses dimanches : l’inactivité satisfaite.
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A part ça, une semaine où ChèreÉpouse n’est pas à l’autre bout très loin du monde ne peut être qu’une bonne semaine. Sur ce le logis m’appelle. Je resterais bien au clavier mais le temps presse et votre patience s’use.