Edwy Plenel écrit dans médiapart :
"La ruse redoutable fut évidemment de présenter le chantier ouvert avec la création du comité présidé par Edouard Balladur comme l'intention de renforcer les pouvoirs du Parlement. Chacun, s'il est de bonne foi, peut le constater aujourd'hui: de ce qui, dans les propositions de ce comité, allait vraiment et concrètement dans ce sens, d'un parlementarisme accru et d'une opposition reconnue, rien ou presque rien n'a été retenu dans la version finale de la révision constitutionnelle. Ni l'interdiction du cumul des mandats, ni le contrôle effectif du Parlement sur les nominations présidentielles, ni la création d'un statut de l'opposition parlementaire, ni la réforme du Sénat dont le mode de scrutin archaïque, éternellement favorable à la droite, est au contraire renforcé?"
quant à Robert Badinter il écrit dans le Monde du 20/21 juillet :
"Le président, présentera un bilan flatteur de son action et fera acclamer par sa majorité son programme de gouvernement. Le premier ministre comme chef de la majorité parlementaire disparaît. Le renforcement des prérogatives du Parlement, premier objectif de la révision selon le président, est un leurre en termes de pouvoir réel. Tant que le président sera le chef incontesté de la majorité à l'Assemblée, le Palais-Bourbon demeurera une annexe du palais de l'Elysée". Pauvre Jack Lang !
La lecture attentive du tableau publié par Médiapart et qui met en comparaison, ce qui existait, ce qui était demandé par le comité balladur et ce qui a été adopté, confirme les propos de Edwy Plenel et de Robert Badinter. j'essaierai dans un prochain article de résumer les principales mesures de cette réforme dont certaines mais pas les plus importantes sont positives. reste à savoir ce qu'elles deviendront dans la pratique 0 miam | 0 commentaire [0 TrackBack(s)]