Le président de la République aurait tort de bouder son plaisir, ce soir, après la courte, très courte victoire de la réforme constitutionnelle, pour une voix. Les ronchons diront que c'est la voix de Jack Lang, passé dans le camp d'en face, et pour cause, puisqu'il prit part aux première esquisses de la commission Balladur.
Mais enfin, cette réforme apporte un nombre significatif de réformes importantes pour l'avenir de la démocratie française, comme la limitation, à deux, du nombre de mandats présidentiels. La gauche aurait pu saluer ces évolutions autrement qu'en stigmatisant outre mesure la possibilité offerte, au président de la République, de venir discourir en face du Parlement. Cette possibilité, dont nombre de démocraties disposent, n'a qu'une importance mineure, et ne met nullement en péril la démocratie. Elle ne fait que limiter l'importance du role du premier ministre, qui a déjà beaucoup perdu en un an...
Nous avions jadis la droite la plus bête du monde. Désormais, nous n'avons que la gauche que nous méritons...