Si la guerre des sexes existait dans la nature, les antilopes topis seraient sans doute les Amazones du règne animal !
Chez les topi, grandes antilopes légèrement bossues mais pas complexées pour un sou (on devrait en prendre de la graine), ce ne sont pas les hommes qui se battent pour les beaux yeux de ces dames, mais l’inverse. Et même si ils n’ont pas de beaux yeux !
« Il n’est pas rare de ne compter qu’un seul mâle pour 20 femelles dans les troupeaux de topis »…. Tu m’étonnes que ça doit jouer de la bosse….
Essayez un peu de transposer à notre niveau, messieurs, et vous seriez affranchis pour les siècles des siècles de tout effort de séduction ! Pour le mieux ? Rien n’est moins sûr.
On se battrait pour vous offrir des Cosmopolitan, on vous mangerait des yeux tout en faisant le satellite (gigoter en un point fixe, situé à quelques centimètres de vous, en vous passant au laser), on croquerait des bonbons à la menthe avant de vous inviter à danser ! Danse, pendant laquelle, bien évidemment on tenterait quelques frôlements (frottements ?) subtils (ou pas).
Puis on rejoindrait nos copines pour avaler une bière et faire un bilan de la situation. A vue de nez, on aurait une chance de vous ramener. C’est alors, qu’une autre fille tournerait autour de vous ! On s’empresserait, donc, d’aller marquer notre territoire.
Et encore, si ça n’était que ça ! Se battre, bon. Mais non ! Les Topi, doivent se battre et presto encore, leur période de fécondité étant courte… très courte…. un jour toutes les six semaines ! On peut appeler ça court.
Retransposons : la jolie femme est, donc, de sortie ce soir. Elle s’est apprêtée pour séduire un homme et lui accorder ses faveurs….
Elle arrive dans un club, repère sa proie (c’est-à-dire, l’un des deux mecs se dandinant sur la piste), enfile ses gants rouges, fonce dans le tas, boxe tout ce qui ressemble a du rimmel, le tout en hurlant à tout va : « Dégagez ! Ch’uis en pleine période là ! C’est aujourd’hui ou jamais, j’me suis déjà fait avoir la dernière fois ! »….
« D’où une certaine agressivité sexuelle féminine. Le harcèlement sexuel des mâles est une réalité chez les Topis, et la concurrence entre les femelles tourne souvent à la bagarre ! »… Si peu, si peu. Ca sent le vécu, les filles, non ?
Alors messieurs ? Peut-être bien que notre côté Candy Fleur bleue “tu m’aimes?”, vous apparaît, soudain, comme un don du ciel.
Peut-être même, prendrez vous un plaisir tout particulier à repeindre la chambre en rose, partir à Venise, dormir dans des draps à fleurs et aller déjeuner chez belle-maman !
Peut-être pas… Mais, du moins, concluons que la virilité chez les mâles, (et surtout chez les femelles) atteint les limites du du plaisant lorsque parade amoureuse se confond en démonstration de force. Lorsque séduction se dilue en possession.