#2020RacontePasTaVie - jour 184, la traversée du chocolat

Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais je suis passé par toutes les étapes du chocolat.

Enfant, du genre vraiment petit, je ne jurais que par le chocolat blanc – oui, je sais, ce n’est pas du chocolat – friandise grasse et sucrée vendue grâce à l’assistance d’un dauphin blanc de dessin animé batifolant dans l’eau sur une musique de Michel Legrand (autre friandise, celle-ci égayant encore fort souvent ma vie d’adulte).

Trop gras et sucré, sans doute, l’âge m’a peu à peu débarrassé des tablettes blanches.

Deuxième étape.
Jusqu’à au moins vingt ans révolus je ne consommais du chocolat qu’au lait, bien sucré encore, parfois agrémenté de noisettes (d’amandes éventuellement mais c’est tout ; je n’ai jamais supporté qu’on mêle au chocolat fruits, menthe, ou je ne sais quoi de plus horrible encore).

Et puis, troisième étape, à peu près au même moment où je cessai de mettre du sucre dans mon café (« le sucre, c’est ce qui rend amer le café quand on n’en met plus » disait souvent un de mes oncles) c’est le chocolat noir qui a eu, subitement, ma préférence.

Dès lors ce fut l’escalade – ou la chute selon le point de vue.
Je me mis à consommer de plus en plus noir jusqu’à ce qu’aujourd’hui semble trop douceâtre à mon palais tout chocolat qui n’atteigne pas ses 90 % de cacao.
(Sans rarement aller jusqu’aux 99 %, sorte de poudre de cacao compressée et qui m’est, pour l’instant au moins, difficilement mangeable non accompagnée de café, sans sucre évidemment.)

Le curieux dans l’affaire est qu’il m’arrive parfois, rarement, deux ou trois fois l’an, moins souvent que je n’écoute Michel Legrand, d’avoir une envie de chocolat blanc. Et d’y céder.
Mais bon, ce n’est pas du chocolat.
Je crois que ça ne mérite même pas débat et puis le temps presse et votre patience s’use.