Vous n’allez pas me faire croire que vous n’êtes pas au courant que le violent combat capitale/province fait rage sur tous les plans!
Même sur la bouffe, c’est dire si on arrive à court d’arguments pour dire que Paris, c’est bien, Paris, c’est mieux, et la province ça pue rapport qu’au final on a rien de raffiné.
Et surtout pas les sacro-saints macarons, qui seront out d’ici la fin de la saison, après un passage éclair dans le ciel de la hypitude.
Nous ici le plus raffiné qu’on puisse trouver, c’est de la salade de museau ou des pieds de cochon!
On s’excuse du peu, les notables panamiens, mais les petites gens savent vivre de cochonaille et d’eau fraîche.
Ou de pinard aussi, on est pas contrariants.
Bon mais voilà, le renommé macaronnier lyonnais Bouillet (y’avait des promotions sur les rimes féminines aujourd’hui, j’ai pécho un lot de -é à pas piquer des bousiers, hé hé)(poil au nez), qu’est un garçon vachement susceptible, a décidé que “non, c’était inadmissible et qu’on allait pas passer pour des handicapés de la poudre d’amande, on allait révolutionner le machin histoire de faire un joli pied de nez aux grands pontes parisiens“, j’ai nommé Ladurée et Hermé.
En créant le Maca’Lyon, rien de moins.
Ui ui.
(stupeur généralisée dans une assemblée déjà bien angoissée par sa présence même dans le Boudoir)
Alors, en quoi que ça consiste ce dernier sursaut de créativité dans le domaine pourtant bien galvaudé du macaron? que s’agitent les rombières spasmophiles le cul posé sur des chaises en plexi griffées Starck.
C’est une boîte.
On note la police un peu fo-folle, comme une promesse à un méga-top délire macaronnesque qu’on en fera tous tourner les serviettes et qu’on chantera des chansons paillardes autour d’un cochon de lait tournant sur une broche.
(ça va pas mieux moi)
(la vieille voyante schizo a dû me vaudouser samedi)
Et qu’y a t-il dans cette petite boîte bien mystérieuse devant laquelle Hercule Poirot aurait rendu ses binocles à triple foyer tellement que tu sens que dedans ça va être un truc proprement gue-din?
Et bien finalement, un macaron enrobé de chocolat tout bêtassou, posé là comme s’il avait même pas compris ce qui lui était arrivé.
Alors nous, tu penses, on peine à comprendre itou.
Itou be three, même, pour que tu situes un peu mieux le degré d’incompréhension (bip bip! jeu de mot Ramutcho).
Et énergétiquement parlant, je dirais que ça équivaut à une injection de 12 litres de glucose dans ton système d’un coup d’un seul. Avec les effets secondaires de rigueur, à savoir écoeurement massif, besoin pressant de salé, et diabète passager.
C’est l’intention qui compte, à ce qu’on dit, ami macaronnier.
A dans un an pour le macaron brownie-noix de pécan caramélisées-miel-guimauve-caramel-sirop d’érable ET chantilly, histoire de porter le coup de grâce aux capitalistes.
Les gens de la capitale, quoi.