Le juge d’instruction vient d’ordonner la détention de vingt-deux personnes qui ont occupé des fonctions officielles dans les institutions gouvernementales sous le mandat de Mauricio Macri, dont sa chargée de documentation, accusée de lui avoir remis en mains propres tous les jours des fiches remontant les contenus des écoutes.
Clarín met l'accent sur le 700e but de Lionel Messi.
C'est sans doute plus significatif qu'un scandale politique à droite.
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L’ancien chef d’État, qui n’est pas inquiété à ce stade, garde un silence assourdissant (alors qu’il a tendance à se montrer prolixe sur Twitter) et la presse de droite, qui ne lui a guère mesuré son soutien, fait profil bas : dans les unes de ce matin, l’information est traitée dans des titres très secondaires et des encadrés très discrets, sans même crier à la persécution idéologique ou aux juges vendus aux Kirchner, comme d'habitude. Très intéressant aussi : l'emploi dans Clarín de l'expression "presunto espionaje" (espionnage présumé) en lieu et place d'une autre employée, il y a quelques jours encore : "soi-disant espionnage". Ce ton aussi mesuré qu'inattendu semble indiquer que ces rédactions reconnaissent la réalité matérielle de ces écoutes illégales. Seule Página/12 en fait l’information centrale de sa une et exploite cette péripétie pour mieux discréditer encore un gouvernement ultra-libéral qui n'est pas vraiment sa tasse de thé. La une est brutale et sans vrai jeu de mots (à peine une allusion cinématographique).
Même décision à la rédaction de La Nación
mais le quotidien ne met pas de meilleure définition à disposition
Donc vous devez prendre une loupe !
Les services secrets subissent actuellement un audit ordonné par le président Alberto Fernández avant le confinement et vont faire l’objet d’une réforme complète de leur organisation et de leurs missions.
Dans le même temps, dans une autre enquête, relative à des prises d’intérêts illégales dans les tr_s juteuses sociétés de péage d’autoroute, plusieurs ministres de Mauricio Macri viennent de recevoir une interdiction de sortir du territoire. Depuis plusieurs mois, Página/12 a soulevé de nombreux lièvres dans ce dossier dans lequel l’ancien président est soupçonné d’avoir confondu les concessions publiques avec ses comptes en banque et ceux de plusieurs de ses proches (actionnaires de la holding familiale).
Pour en savoir plus : lire l’article de Página/12 lire l’article de La Prensa lire l’article de Clarín lire l’article de La Nación