J’ai décidé de vous faire découvrir chaque semaine un projet, un concept ou encore une innovation que j’ai pu moi-même entrevoir durant mon stage…ou pas. Aujourd’hui le Virtual Reality Center (VRC) (Source : Dassault)
Compte tenu des performances de la simulation numérique, il n’est plus aujourd’hui nécessaire d’avoir des maquettes physiques à l’échelle 1 et des appareils de démonstration. Les choix de définition sont validés sur les premiers avions de série.
Pour faciliter cette validation, Dassault Aviation a inauguré début 2002, dans son établissement de Saint- Cloud, sa salle de réalité virtuelle 3D (Virtual Reality Center) pour visualiser en vraie grandeur les choix d’aménagement.
De prime abord, le VRC ressemble à une salle de cinéma avec écran géant et fauteuils pour trente personnes. Sur le côté, un opérateur gère la séance à l’aide d’un ordinateur à trois moniteurs directement relié à la base de données alimentée chaque jour par les ingénieurs du plateau. Via des lunettes spéciales, les images sont visibles ” en relief “, grâce à un système de projection ” à polarisation passive linéaire “, beaucoup plus efficace que le procédé classique à superposition de visuels bleu et rouge avec lunettes assorties. Et ” le voyage ” à l’intérieur de la maquette numérique commence.
“Attention ! précise Pascal Joyet, chef de projet VRC chez Dassault Aviation, il ne s’agit pas d’une vidéo, d’un film enchaînant des plans prédéfinis, mais d’un calcul en temps réel par l’ordinateur en fonction de ce que les ingénieurs veulent voir.”
L’impression est saisissante : la maquette de l’avion est visible sous n’importe quel angle, à n’importe quelle distance, du plan large au zoom sur les pièces les plus élémentaires. Pièces qui sont d’ailleurs de différentes couleurs suivant leur fonction (structure, carburants, hydraulique, électricité, conditionnement, etc.). Telle trappe de visite est-elle bien accessible, tel tuyau passe-t-il bien à tel endroit en respectant les ” distances de sécurité ” avec tels autres éléments, un pilote de telle taille sera-t-il confortablement installé dans telle configuration de cockpit ? Les possibilités d’investigation sont infinies.
En effet, la maquette numérique en 3D améliore la détection des erreurs en identifiant d’éventuels conflits dès la phase de conception. Ainsi des problèmes pouvant survenir lors de la production ou de la maintenance sont détectés en amont. Ceci entraîne une suppression des coûts de modifications ultérieures et, pour la maintenance, une optimisation des tâches dès la conception.
Pour le Falcon 7X, des pilotes d’essais et des ergonomes ont également profité des potentialités de la maquette numérique pour améliorer le cockpit. Un mannequin virtuel, programmé pour imiter le comportement du pilote, a été utilisé pour vérifier la visibilité à partir du cockpit et s’assurer que toutes les fonctionnalités étaient accessibles. Le résultat est une meilleure interaction entre l’homme et la machine.
Et voici le résultat (clic droit+afficher l’image pour agrandissement de l’image):