Écologie partout, taxes partout, richesse nulle part

Publié le 29 juin 2020 par H16

Et voilà : la farce municipale vient de s’achever et elle confirme que le but des médias français et de l’Éducation nationale est atteint : les repères politiques classiques ont enfin complètement disparu.

La gauche est devenue l’hémicycle des Bonnes Intentions. La droite, comme prévu, est devenue l’Antre des Racistes Identitaires Puants et Corrompus. Plus personne ne votant à droite, l’extrême-droite n’étant plus qu’une extrême-gauche vernissée d’un nationalisme surtout pas trop patriote, et la gauche, nouvelle essence même du conformisme bien-pensant, étant éclatée en mille morceaux, le temps était venu de passer à autre chose : comme ces municipales, le combat des prochaines élections sera donc celui des politiques classiques, surannés, opposées aux nouvelles idées victorieusement acceptées par presque tous sauf les salauds (puisqu’elles sont bonnes) !

Tout comme les grandes corporations qui ont récemment et bruyamment déclaré être contre les mauvaises choses et hystériquement en faveur des bonnes, les Français sont maintenant contre ce qui est vilain et pour ce qui est gentil : ils aiment donc sauver la planète et aider les pauvres. Et c’est tout.

Heureusement, pour ça, ils ont l’État.

Le volet politique du communisme n’est pas attractif, et il est surtout inconnu de la plupart. En revanche, les Français ont parfaitement intégré les paramètres du socialisme d’État : tout dedans, rien en dehors, des aides monétaires issues de bonnes intentions, et des bonnes intentions qui concernent tous les sujets. L’objectif strictement régalien de l’État n’est plus envisagé. Pour les Français, l’État doit tout, car l’État peut tout.

Hélas, en ce moment, l’État n’est pas bisou, il est même devenu drôlement méchant, va jusqu’à empêcher les jeunes de faire « la fête » dans la rue, et permettre aux méchantes corporations de se gaver d’argent non taxé, de vendre des masques au lieu de les donner, tout cela pendant que Gaïa se meurt.

Il faut donc agir, et agir c’est voter, et voter gentil c’est voter vert. Forcément.

Certes, 2000 ans d’Histoire et de politique réduits à cette simple expression, cela a demandé un travail de sape intellectuelle vigoureux, mais reconnaissons que le résultat est là.

Malheureusement, telle l’asperge, le vote vert donne une forte odeur à l’urne : les écologistes ont exactement deux idées, pas trois, pas quatre, deux : la première est de sauver Gaïa. La seconde est de forcer tous les Français à le faire. Et pour cela, les écologistes disposent d’une large panoplie de concepts et d’outils qui vont leur permettre de remodeler efficacement le paysage industriel français : subventionner (taxer), proposer (interdire), guider (forcer), conseiller (forcer), instruire (interdire et forcer), financer (taxer), encadrer techniquement (forcer), encadrer législativement (taxer), et promouvoir (forcer). Avec une telle capacité, impossible de ne pas aller vers une réussite totale !

Devant ce constat, on ne peut que noter l’état pathétique de la psyché française, résultat de ces décennies d’inculturation et de nivellement par le bas évoqués en introduction : l’État français n’est plus l’administrateur du territoire mais il est devenu celui qui dorlote, qui borde, qui écoute et réalise les attentes des Français. Il est le Dieu qui donne, une fois la prière entendue.

Pourquoi voter pour préserver les libertés individuelles et les fondements de la société de droit ?
Ce sont des sujets ennuyeux, techniques et philosophiques qui n’intéressent pas ceux qui votent, au moment où Gaïa est menacée d’extinction, pardi ! Il est par exemple beaucoup plus intéressant de demander niaisement, tout ignorance bue, qu’on éteigne l’éclairage public la nuit pour réduire la consommation (et pour les distraits, ce qui aura pour effet de faire exploser la criminalité).

Au début du XXe siècle, les communistes savaient très bien où ils allaient : chez le koulak pour tout lui prendre. L’écologiste français du XXIe est, lui, presque totalement perdu. Il ne sait pas où il va, mais il connait heureusement la route pour y aller et elle passe par la confiscation complète de tout ce qu’il a par l’État : la décroissance organisera les bien-intentionnés en armées de Gaïa qui sauront faire cracher son opulence au koulak et oups! pardon je m’emporte la décroissance saura ramener les inconscients pollueurs dans le cadre d’une opulence ADAPTÉE à Gaïa 🙂.

J’exagère ? Vous pensez que je vois trop derrière ces élections à la représentativité minable ? Pourtant, une analyse des deux dernières années ne laisse guère de doute.

Revoyons l’action au ralenti : le prix délirant de l’essence à la pompe, résultat de taxes d’État et de surtaxes écologiques, déclenche une contestation d’ampleur nationale, des bagarres, des blessés, une prise de conscience gouvernementale, une consultation, un comité, des débats, et un résultat splendide : plus de taxes, et plus d’écologie. Et le tout, apparemment défendu d’un coté par les élites, et de l’autre par le peuple. On ne peut, malgré l’effet euphorisant de toutes les asperges ingérées précédemment, se départir de la sensation qu’une bonne part de l’information importante a été perdue en route.

Heureusement, la technologie moderne entièrement à base d’asperges bio nous permet de synthétiser l’action dans son intégralité :

Comme on peut le voir, l’expression de l’écologie en politique est vraiment un gage majeur d’efficacité : enfin, la parole du peuple est entendue !

Les signaux clairs sont clairement écoutés et compris, puis une réponse claire leur est apportée. Enfin, tel l’agriculteur bienveillant se penchant avec amour sur son jardin d’asperges, l’État français sait acheminer entre les sans-dents le peuple et lui l’essence fondamentale des mesures nécessaires à la sauvegarde d’une France propre, pure, éco-consciente, diverse, multiculturelle, féministe, et Européenne, pour un règne franchement digne de durer au moins mille ans !

Franchement, l’avenir qui se dessine dans ce pays est vraiment réjouissant. Faites comme moi, reprenez des asperges !

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