Les apports excessifs de sucre entraînent des dépôts de graisse malsains. C’est un processus connu mais rappelé et décrypté par cette équipe de l'Université du Minnesota. Cette étude d’observation, publiée dans l’European Journal of Preventive Cardiology, révèle, en particulier que la première à se développer est la graisse viscérale, autour du cœur et de l'abdomen, qui est la plus dangereuse pour la santé.
La consommation excessive de sucre est un problème mondial, lié en grande partie aux boissons sucrées qui peuvent représenter jusqu’à 25% des apports caloriques. Les dernières données soulignent une augmentation de la consommation de sucre dans le monde, notamment en Asie, en Afrique et en Russie. « Lorsque nous consommons trop de sucre, l'excès est converti en graisse et stocké », explique l’auteur principal, Mme So Yun Yi : « Ce tissu adipeux situé autour du cœur et dans l'abdomen libère des produits chimiques dans le corps, nocifs pour la santé. Nos résultats alertent contre l'apport de sucre ajouté ».
Pas de sucre ajouté !
Cette étude d'observation a examiné à la fois les boissons sucrées (telles que les boissons gazeuses, les boissons aux fruits, les boissons énergisantes) et le sucre ajouté aux aliments et aux boissons pour les sucrer. Les chercheurs ont analysé l'association entre la consommation de sucre à long terme et les réserves de graisses autour du cœur et d'autres organes, à partir des données de 3.070 participants à la cohorte américaine Coronary Artery Risk Development in Young Adults (CARDIA). Les apports d'aliments et de boissons ont été évalués 3 fois sur une période de 20 ans. 25 ans après l’inclusion, les volumes de graisse ont été mesurés par tomodensitométrie (TDM). L’analyse montre que :
- la consommation de sucre au cours de la période de suivi de 20 ans est directement liée aux volumes de graisses mesurés ;
- des apports plus élevés de boissons sucrées et de sucre ajouté sont également associés à une plus grande accumulation de graisse viscérale et abdominale.
- la consommation de sucre ajouté et de boissons sucrées, liée à une plus grande quantité de tissu adipeux est donc bien un facteur de maladie cardiaque et de diabète, soulignent à nouveau les chercheurs.
Réduire la quantité de sucre ajouté consommée chaque jour est donc le message rappelé par cette étude.
Boire de l'eau plutôt que des boissons sucrées
et consommer des produits frais plutôt que des aliments riches en sucre ajouté, éviter les aliments contenant des ingrédients comme les sirops, le glucose, le fructose, le saccharose et le maltose, constituent les premiers principes de base pour éviter ces dépôts de graisse liés au sucre.
En plus des efforts individuels, les politiques ont également leur rôle à jouer afin que l’industrie agro-alimentaire propose des alternatives plus saines.
Source: European Journal of Preventive Cardiology June 28, 2020 DOI : 10.1177/2047487320931303 Added sugar intake is associated with pericardial adipose tissue volume
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Équipe de rédaction SantélogJuin 29, 2020Rédaction Santé log