Saddam Hussein pendu. Zarkawi en petits morceaux. Mughniyeh disparu dans les flammes de sa voiture...
La saison n'est pas bonne pour ceux qui ont du sang sur les mains. L'arrestation, hier, de Radovan Karadzic, le boucher serbe,
est une nouveau pas en avant pour tous les amis de la liberté.
Inculpé pour crimes contre l'humanité, il était le commandant militaire de l'ex-Bosnie et a ordonné le massacre de Srebrenica, la pire tuerie sur sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale
(8'000 morts).
Après treize ans de vie clandestine, Karadzic a finalement été remis au TPI par les services secrets serbes. On notera que sa "capture" intervient alors que la Serbie était sous
pression : la première condition de son entrée éventuelle dans l'Union européenne était, justement, de traduire Karadzic en justice...
Il est clair, derrière les effets d'annonce, que les spéciaux serbes ont vendu un fugitif qu'ils ont couvert pendant la dernière décennie. Difficile dans ce cas
de couvrir d'éloges le nouveau gouvernement de Belgrade, formé... il y a dix jours...
Mais les victimes de Karadzic, elles, s'en moquent. Le boucher va payer. C'est l'essentiel.