Je remercie l’autrice Fabienne Betting et la Maison d’Edition Les Escales pour l’envoi de ce livre, sorti en librairie le 18 juin.
Ayant beaucoup aimé le premier roman de Fabienne Betting « Bons baisers de Mesménie » (dont je vous parlais ici), c’est tout naturellement que j’ai sauté sur l’occasion de lire « La théorie des poignées de main », un roman qui met en lumière la théorie scientifique des six degrés de séparation.
Le livre : « La théorie des poignées de main »
Crédit photo : L&T
L’autrice : Fabienne Betting est une romancière française qui a commencé par une carrière professionnelle bien éloignée de la littérature puisqu’elle est directrice de développement logiciel. C’est grâce à des prix pour ses nouvelles qu’elle se lance sur la voie de l’écriture. « La théorie des poignées de main » est son second roman.
Le résumé : « Antoine Cavallero, jeune étudiant en statistiques, a choisi pour son doctorat un sujet peu conventionnel : la Théorie des poignées de main, ou l’idée selon laquelle nous connaissons tous quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un… pouvant nous relier à n’importe quel individu sur notre planète via six degrés de séparation. Mais ce séduisant postulat est-il exact ? C’est ce qu’Antoine s’est mis en tête de prouver. Alors qu’il présente ses recherches à l’occasion d’un colloque, un grand professeur, irrité par son arrogance, le met au défi de mettre sa théorie en pratique. Antoine devra retrouver un individu choisi au hasard et démontrer que seules cinq personnes les séparent.
Piqué au vif, l’étudiant accepte et se lance à corps perdu dans un tour du monde fou et trépidant qui le mènera de Corfou à Bari en passant par Hô Chi Minh-Ville, Atlanta et Genève. »
Mon avis : Nous connaissons tous cette situation improbable au cours de laquelle on s’aperçoit que notre interlocuteur est relié à quelqu’un qui nous est plus ou moins proche, c’est d’ailleurs à ce moment là que l’on s’écrit à coup sûr « C’EST FOU CE QUE LE MONDE EST PETIT ! ». Vous vous reconnaissez ? Il s’agit de la théorie du « Small world » qui a bien d’autres noms dont « la théorie des six degrés de séparation » ou encore « la théorie des poignées de main ». Pour métaphoriser cette dernière, l’Humanité constituerait une chaine et nous serions reliés les uns aux autres par environ six maillons humains. C’est cette hypothèse que Fabienne Betting se propose d’illustrer dans ce roman.
On y découvre, Antoine, un jeune thésard attachant dont la théorie des six degrés de séparation est justement le sujet d’études. La pertinence de ses recherches étant remise en cause par un détestable professeur d’Université, Antoine va se lancer le pari fou de retrouver un parfait inconnu à l’autre bout de la planète et de découvrir quels liens peuvent bien existent entre eux.
On le suit alors dans ses aventures au Vietnam, aux Etats-Unis, en passant par la Suisse et la France. Sur son chemin, Antoine va faire bien des rencontres dont certaines le toucheront en plein cœur et changeront sa vie au passage. Sa quête purement théorique lui permettra, en effet, de nouer de véritables relations humaines et de se constituer une toile amicale, laquelle suplante rapidement la rigueur froide de ses recherches.
J’ai toujours été intéressée par cette théorie des six degrés de séparation qui ouvre le champ des possibles et la lecture de ce roman donne incontestablement envie de se lancer à notre tour et de découvrir comment nous pouvons être reliés à des figures publiques comme à des inconnus.
L’ouvrage est assez court, divisé en chapitres de quelques pages, et peut facilement se lire d’une traite, d’autant plus qu’on est curieux de savoir si Antoine va réussir son défi.
Si j’ai trouvé le thème abordé très intriguant, j’ai été moins emballée par le style narratif que j’ai trouvé un peu trop scolaire et superficiel. On affleure seulement la surface des personnages, certains aspects du livre ne sont, selon moi, pas assez développés (je pense au « bad buzz ») tandis, qu’à l’inverse, j’ai relevé des répétitions s’agissant des explications relatives à la théorie des poignées de main. Enfin, je n’ai pas retrouvé les touches d’humour et les personnages délirants imaginés pour « Bons baisers de Mesménie » qui m’avaient tant fait aimer ce livre.
Il est vrai que l’intrigue se déroule cette fois dans un milieu scientifique plus austère, mais il m’a manqué un peu de fantaisie. Pas de grande révélation ou de rebondissements romanesques à signaler (qui auraient certes fait perdre un peu de réalisme à l’histoire).
En bref : Pas de coup de cœur donc. « La théorie des poignées de main » est, selon moi, adressé à un lectorat un peu plus jeune et constitue une bonne entrée en la matière pour celles et ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur l’étude des phénomènes de propagation. Ceci dit, la lecture de ce roman vous fera passer un agréable moment et vous questionner sur votre vision du monde.
Vous connaissiez cette théorie ? Avez-vous lu d’autres livres sur le sujet ?