Déjà renouvelée pour une saison 2, Love, Victor fait partie de la longue liste des séries sorties cette saison sur Hulu et qui sont parfaites. Il y a ici quelque chose qui à la fois rappelle Love Simon mais qui ajoute une vision légèrement différente de l’histoire de départ. En dix épisodes, cette petite saison est teintée de plein de bienveillance, de tolérance et d’une quête de soi qui a de quoi émouvoir. Si je n’ai pas ressenti les mêmes émotions que devant Love Simon, j’ai malgré tout été bouleversé par de nombreuses scènes toute la saison où Victor, ce jeune garçon qui réfléchit à sa vie amoureuse, n’a de cesse de devenir quelqu’un de toujours plus attachant. Le but de Love, Victor est clairement de nous dire que l’on doit aimer qui l’on aime, peu importe ce que les autres pensent et surtout, qu’il faut s’aimer tel que l’on est et pas chercher à être quelqu’un d’autre.
Je ne me suis pas encore penché sur le roman de Becky Albertalli qui a inspiré le film et maintenant la série mais je dois avouer que je suis plus que curieux de voir si le livre est capable de me bouleverser autant que le film et la série. Victor débarque au lycée avec l’envie de sortir de tous les problèmes qu’il a connu précédemment sauf que ce n’est pas le cas car sa sexualité vient entrer en jeu et c’est donc l’éveil du premier amour qui vient apporter à la série une ligne directrice intéressante. La série commence par le besoin pour Victor de se faire de nouveaux amis et s’intégrer dans son nouveau lycée. C’est son coeur qui devient la partie tendre de la série et surtout un élément particulièrement touchant. Si certains personnages n’échappent pas aux stéréotypes de la série pour ados.
C’est plus dans la relation épistolaire (via Instagram) que Victor entretient avec Simon qui fait l’une des forces de la série et créé un fil conducteur intéressant tout au long de la saison. Comment ne pas penser à cet épisode où Victor débarque à New York pour rencontrer Simon et découvre un monde qui va lui en mettre plein les yeux. L’éveil de l’homosexualité est fait avec beaucoup de tendresse et d’innocence, rendant le tout d’autant plus attachant. Je n’ai plus 16 ans mais je me souviens encore de ce que j’ai pu vivre lors de mon adolescence et je pense que beaucoup de jeunes (et moins jeunes) peuvent se retrouver dans Love, Victor car il n’est pas le seul à avoir vécu ce qu’il a vécu.
Isaac Aptaker et Elizabeth Berger ne cherchent pas à répéter ce que l’on a vu dans Love, Simon et parviennent alors à créer une intrigue totalement différente mais similaire. Si Simon était gay dès le début de l’histoire, Victor est différent et passe par différents stades afin de trouver qui il est et de s’aimer car c’est le coeur même de la série. Victor trouve en Simon quelqu’un qui lui ressemble et qui pourrait lui permettre d’avancer dans la vie. C’est plus que mignon et les bons sentiments ne tombent pourtant jamais dans le pathos écoeurant de bien des romances adolescentes. La série discute aussi du problème de l’adolescence car tout n’est pas en lien avec l’amour mais aussi avec la famille, la confiance en soi et la vision que les aînés ont des autres. C’est sur Michael Cimino qu’une grande partie de la série se repose et je dois avouer que je ne m’attendais pas à être autant touché par ce jeune acteur inconnu au bataillon (en dehors d’une apparition dans film Annabelle). Love, Victor apparaît comme un prolongement de l’univers de Love Simon et elle aura été parfaite comme il se doit.
Note : 9/10. En bref, une série touchante, douce et pleine de bons sentiments jamais écoeurants. Love, Victor symbolise parfaitement tout ce que plein d’adolescents ont pu vivre et je trouve ça magique.
Prochainement en France.