Des études du raisonnement humain montrent que, dans certaines conditions, il vaut mieux en savoir peu que beaucoup. Par exemple on s'est rendu compte que des étrangers prévoyaient mieux les résultats de matchs de foot que des nationaux. L'explication de ce paradoxe tiendrait à une sorte d'élimination de l'information inutile par la distance.
J'ai été frappé par ce phénomène durant l'épidémie de coronavirus. Ce que m'avaient dit, bien avant le confinement, des gens "ordinaires" sur l'Afrique, sur le système médical ou même sur la quinine semble maintenant bien plus pertinent que les propos des experts. Plus exactement, a posteriori, les dits experts en arrivent aux conclusions des non experts.
Le mal de l'expert : manquer de recul ?