Petite, Sarah Gysler… mon objectif pal de juin !

Par Antigone

J’ai trouvé encore une fois ce livre dans la boîte à livres de ma ville l’an dernier ! C’est un roman qui a des allures de romans pour adolescents, sans en être véritablement un. Dans son récit, Sarah Gysler, suisse d’origine, raconte sa vie, et comment elle a grandit chaotiquement au sein d’une famille décomposée et métissée. La petite fille a vécu le divorce de ses parents comme un cataclysme. Il faut dire que sa mère, chez qui elle vit avec son frère, est dure et renfermée.  Les enfants doivent souvent se débrouiller seuls quand elle est au travail. Son père, qu’elle voit en garde alternée, aura lui très vite de graves soucis de santé. Très jeune, à peine ses études terminées, on incite Sarah à travailler dans un bureau. Lorsqu’elle a quinze ans, un conseiller d’orientation, en qui elle avait fondé beaucoup d’espoirs, ri de ses aspirations à devenir écrivain, photographe ou comédienne de théâtre. Sarah étouffe dans cette vie étriquée qu’on lui impose. Dès la majorité atteinte, elle décide de partir sur les routes, un sac à dos sur les épaules, de parcourir l’Europe, à la recherche d’elle même, mais aussi d’un sentiment nécessaire de liberté. J’ai trouvé quelques longueurs à la première partie de ce livre. Et pourtant, le récit de sa jeunesse assez pauvre et laborieuse est intéressant, il explique pourquoi elle a eu soudain envie de prendre son sac à dos. J’ai donc préféré la seconde partie, assez amusante à lire après ma lecture de Wild, celle de l’errance, car on y retrouve la même obligation d’alléger son paquetage, le même cheminement psychologique (celui que procurent la marche et la solitude) et cette même méfiance/confiance envers les autres qui permet les rencontres. Pour Sarah, prendre la route est devenu, après son premier voyage, un mode de vie. Elle considère qu’à vingt ans, la route l’a sauvée. C’est un livre que je vais déposer sur l’étagère des livres à proposer à ma fille en lecture pour cet été.

« Comment prépare-t-on un sac à dos pour partir quand rien n’est planifié ? De quoi a-t-on besoin pour passer des mois sur la route ? J’espère vraiment que vous vous en sortirez mieux que moi… Mon sac pesait seize kilos en 2015. Seize kilos d’indispensables : un fer à lisser, un Aspivenin, un étui à banane, un « pisse debout », un appareil qui envoie des décharges sur les piqûres de moustique pour stopper les démangeaisons… J’étais suréquipée ! Il ne me manquait qu’une chose : mon bon sens. »

Editions Equateurs – juin 2018

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…    

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