Guerre de Sécession, Grande Dépression, Pearl Harbor, Vietnam, 9/11, et ainsi de suite.
Sa relation avec ses citoyens à la peau noire aussi. Je vous en ai parlé un peu quelques fois depuis une semaine. C'est un train de pensée qui ne quitte plus mes rails. J'ai un immense respect pour les citoyens à la peau noire qui sont non seulement responsable de la musique que j'écoute et aime (que NOUS écoutons et aimons) de nos jours, mais aussi parce que leur rapport à la résilience se compare assez peu avec celui des blancs d'Amérique du Nord.
1921.
Après la Première Guerre Mondiale, une deuxième vague de Ku-Klux-Klan avait émergée. Plus étendue encore que la première, principalement concentrée dans le Sud des États-Unis, pendant la Guerre de Sécession. Cette fois on a même des bureaux publics au New Jersey, en Indiana et à Oklahoma. Des lois de types Jim Crow séparant les noirs des blancs commençaient à naître un peu partout dans le pays.
Petite parenthèse Québécoise, quand François Legault dit qu'il ne veut pas rendre coupable les Québécois de racisme systémique, il sépare lui aussi un Québécois d'un autre.
On ne sait trop ce qui s'est passé entre un cireur de soulier noir de 19 ans, et une préposée aux ascenseurs blanche de 17 ans. Mais dans le journal du lendemain, on titrera que ce cireur agresse la blanche. Un journal titre aussi qu'on devrait pendre un noir en soirée. To lynch a negro tonight est le titre exact, ce qui n'était pas prévu. C'est est une forte et irresponsable suggestion d'appel à la justice personnelle.
À la cour municipale, où le cireur est mis en accusation, ce seront des milliers de blancs, pompés, qui se pointeront pour faire un mauvais parti au cireur noir. Mais celui-ci est protégé par une centaine de militaires noirs. Les esprits s'échauffent, des coups de feu sont tirés, 10 blancs seront tués, 2 noirs, peut-être plus. À partir de ce moment, on ne s'intéresse plus au cireur et à la fille de l'ascenseur. On veut simplement tuer tous les noirs.
Ce ne sera que vers midi, le lendemain, que la Garde Nationale assure la paix.
Ils seront plus de 10 000 familles noires à devenir sans abris du jour au lendemain. En valeur d'aujourd'hui ce sont 32,25 millions de dommages matériel qui seront faits. Il n'y aura jamais compensation. On estime à autour de 300 le nombre de morts de citoyens à la peau noire.
Ce n'est que cette année, 2020, année où notre attention est souvent ailleurs, qu'on recommence à mettre en lumière cette part d'ombre Étatsunienne.
Pays qui n'a pas beaucoup changé depuis.
Avec un maître raciste au pouvoir niant même le racisme au sein de son pays malade.