Pour un amour nous mourons
Pour une lune nous hurlons
Pour une pièce de monnaie nous faisons le singe
Pour une mort proche nous brûlons des bâtonnets d’encens
Pour une terreur nous respirons mal
Pour une terre nue nous trafiquons à travers la nuit
Pour un sang rouge et fou nous creusons la pierre
avec nos ongles de bandits de grand chemin.
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André Laude (1936-1995) – Un temps à s’ouvrir les veines (Les Éditeurs français réunis, 1979)