…Ou comment deux glandus sont partis trois mois aux Etats-Unis.
La route aux Etats-Unis est une expérience à part entière qui se doit d’être vécue. Elle participe bien souvent au charme du paysage, et parfois, c’est elle le décor. Cette route si iconique, que l’on a tellement fantasmé derrière nos écrans ou rêvé à la lecture de tant d’histoires imaginées ou vécues, représente la promesse d’une liberté inconditionnelle, l’affranchissement des limites spatio-temporelles. Quand le mythique double ruban jaune s’est enfin matérialisé devant nous, pour de vrai de vrai, on a vraiment cru qu’on avait été avalé par nos écrans. Nous n’étions plus sur notre canapé à rêver d’être dans la Ford Thunderbird de Thelma et Louise ou sur les Harley de Wyatt et Billy. Cette fois, nous étions les acteurs.
Qu’elle se déroule à l’infini et se confond avec l’horizon, ou qu’elle se perde en virages sinueux au cœur de la forêt ou entre deux parois rocheuses, on ne sait jamais vraiment où la route va nous mener, ni à quelle autre merveille inattendue elle va nous confronter.
Elle nous a fait traverser des marécages, des forêts de sapins, de cyprès, de séquoias. Elle nous a fait passer par des villes, des montagnes, des canyons, des déserts, des ruelles entre deux gratte-ciels. Nous avons emprunté une multiplicité de ponts, contourner des mesas, parcourus de nombreux chemins de terre et sinué parmi les plus belles routes scéniques, sous la pluie, le soleil, la neige, le sable et la grêle…
Rouler sur des kilomètres dans des paysages de fou, c’est d’abord ça le road trip aux Etats-Unis.
Un an après notre départ pour Boston, en mars 2019, je vous fais ici une espèce de vague bilan de ces 88 jours à sillonner le pays. Vague bilan = je tente de vous résumer trois mois de voyage en un seul article.
Les Etats-Unis me faisaient rêver depuis que j’étais tombée sur ce récit de voyage (dont je me suis énormément inspirée par ailleurs). Depuis, j’ai décidé que je ferai pareil. Cinq ans plus tard, il est très étrange de me dire que ça y est, c’est fait. Je l’ai vraiment fait. J’ai économisé 20 000 euros rien que pour ça, j’ai embarqué mon copain (et même ma belle-mère et ma belle-sœur) dans l’aventure, j’ai tout planifié, prospecté, organisé, rêvé, fantasmé… et ça y est, c’est terminé. Ces trois mois n’ont été qu’un claquement de doigts dans nos vies, mais oh que oui ! ils en valaient la peine. Tout comme je m’y attendais, les paysages étaient somptueux, les émotions fortes ont été au rendez-vous, quelques galères aussi. D’autres aspects du voyage ont été bien plus inattendus, mais comme chaque voyageur le sait, l’inattendu c’est le voyage.
Et aujourd’hui, je donnerais n’importe quoi pour tout recommencer – excepté cinq autres années de ma vie hum.
Depuis le haut du One World Trade Center, jusqu’au fin fond des canyons de l’Utah, des marécages louisianais aux plages californiennes, depuis les routes enneigées du Colorado au désert de la Vallée de la mort, nous sommes passés par des paysages tous plus différents et dépaysants les uns que les autres. Et même si nous ferions parfois différemment, nous ne jetterions rien de ce que nous avons vu (ou presque).
Un petit constat qu’il est pour moi très important de relever (et de clamer haut et fort) : pour deux glandus, on ne s’en est pas trop mal sortis. Bon, mis à part…
- avoir presque raté notre correspondance à Francfort après nous être perdus de vue,
- avoir failli ne jamais avoir de voiture,
- avoir bien cru devoir rayer New York de notre road trip,
- avoir dormi dans un motel chez les cafards,
- nous être trompé de chambre dans un AirBnb à Asheville,
- avoir fait atterrir la belle-mère et la belle-sœur au mauvais aéroport,
- avoir failli louper une de nos plus belles randonnées à cause d’un serpent imaginaire (ou pas ?),
- s’être retrouvé nez à nez avec un serpent pas du tout imaginaire,
- avoir frôlé l’insolation au Big Bend National Park,
- avoir perdu notre voiture au Grand Canyon,
- avoir frôlé ce qu’on pense être un orignal (ou tout autre animal mesurant deux mètres avec des bois immenses) et environ cent ou cent cinquante autre biches sur une route quasi déserte en pleine nuit,
- s’être retrouvés à rouler en pleine montagne sans équipement adapté,
- avoir réservé un motel dans une ville où ils prévoyaient des inondations,
- s’être fait avoir par un cocktail et un frigidaire à Las Vegas,
- avoir failli nous battre avec un Mexicain baraqué à Los Angeles,
- avoir refailli louper notre correspondance à Francfort,
…honnêtement, je pense qu’on a assuré !
En vrai, nous avons vraiment été chanceux : nous n’avons eu aucun problème grave durant ces trois mois. Pas de mauvaise rencontre (du moins dangereuse), nous avons toujours réussi à nous loger, à manger (du moins à peu près : ce point-là doit quand même être relativisé) et surtout, nous avons réussi l’exploit de traverser les Etats-Unis pendant 88 jours avec une seule et même voiture : notre fidèle Massachusetts Car, qui a tenu bon jusqu’au bout (même si je ne vous cache pas qu’on serrait un peu les dents et les fesses sur les derniers miles…). Merci, chère Ford Escape, de nous avoir permis d’accéder à toutes ces merveilles du paysage américain, d’avoir remplacé notre maison pendant ces trois mois et de nous avoir supporté, même lorsqu’on chantait du Céline Dion ou qu’on te faisait traverser des chemins de terre à faire pâlir un 4×4. Vraiment, merci pour tout. Dans notre cœur, à jamais tu resteras
Pour le reste, je vous laisse découvrir notre bilan à coups de listes et pour ceux qui veulent du plus détaillé, je vous donne rendez-vous dans les nombreux articles à venir. Z’en faites pas, vous allez pouvoir bouffer à gogo du récit de notre voyage chez les Américains. Même que vous aurez envie d’y aller vous aussi.
Allez Byyyye !
Nos Etats préférés :
La Louisiane
Le charme de la faune et flore, l’ambiance musicale de la Nouvelle-Orléans, la mousse espagnole partout, une histoire incroyablement riche et multiculturelle, des guides passionnés… Malgré deux ou trois moins, la Louisiane a été l’une des plus belles expériences de notre voyage.
Le Texas
C’est au Texas que nous avons découvert le désert… et l’un des plus beaux parcs nationaux des Etats-Unis. Ambiance cactus et cow-boy garantie : j’adore. Et des routes immenses : parmi les plus interminables de celles que nous avons traversées. Le Texas nous a ouvert les portes de l’immensité. Des horizons incroyables et une impression de basculer instantanément dans un Sergio Leone. De quoi me ravir au plus au point.
Le Nouveau-Mexique
Ce fut une découverte assez inattendue pour nous. Nous hésitions à passer par le sud de l’Arizona pour remonter ensuite vers Flagstaff et le Grand Canyon, ou bien de traverser le Nouveau-Mexique du Sud jusqu’au centre, pour ensuite bifurquer à l’ouest. Nous avons opté pour la seconde option car nous ne voulions vraiment pas rater les dunes de sable blanc : les White Sands Dunes. Et nous n’avons pas regretté ! En plus des dunes, nous avons adoré découvrir les maisons en adobe de Albuquerque et Santa Fé, rouler sur une portion de la route 66 et s’offrir une vue magnifique depuis le Sandia Peak. Nous sommes passés de l’ambiance western à l’ambiance mexicaine en un clin d’oeil (avec une nette impression d’avoir traversé la frontière du Mexique), et on a kiffé.
L’Arizona
Une pure merveille que l’Arizona ! Je regrette que nous ne l’ayons pas plus arpenté en profondeur car je suis certaine qu’elle avait encore une multitude d’autres trésors à offrir (Route 66, Saguaro NP…). Mais il fallait faire un choix. C’est effectivement l’état du Grand Canyon, mais aussi du très beau Lake Powell, de l’incroyable point de vue de Horsehoe Bend et du spectaculaire Antelope Canyon.
Le Nevada
Le Nevada, c’est le désert. Mis à part Las Vegas, vous n’y trouverez pas grand-chose d’autres que des étendues complètement plates. Mais moi, je kiffe le désert, sous toutes ses formes. Difficile de vous expliquer pourquoi… En tout cas, le Nevada avait de quoi me ravir : des champs de cactus à l’infini, des routes qui se perdent à l’horizon, de la chaleur, des stations-services douteuses qui semblent abandonnées au milieu de nulle part, des villes-fantômes. Ah ouais, c’est l’aventure. C’est ça qu’on aime.
L’Utah
Impossible de ne pas citer l’Utah évidemment. C’est l’état des canyons, celui que tout le monde se représente quand on parle d’ « ouest américain ». Et ce n’est pas pour rien : les paysages qu’il a à offrir ne sont rien moins que purement spectaculaires, uniques. Et vous ne les retrouverez probablement nulle part ailleurs sur terre. Ça vaut quand même un peu le détour quoi.
Nos parcs nationaux (ou autres lieux naturels) préférés :
Monument Valley, Terres Navajos (Arizona/Utah)
Ah bah oui, là, forcément. Quand tu es fan d’ « Il était une fois dans l’ouest », tu ne peux vraiment pas traverser ce parc sans vivre une intense émotion. D’ailleurs, même si tu n’es pas fan d’ « Il était une fois dans l’ouest », même si tu détestes foncièrement le western sous toutes ses formes, il est difficile d’imaginer que tu puisses traverser ce parc sans émotion. Outre les magnifiques et mythiques buttes, devenues des symboles ultimes du western au cinéma, on goûte ici à une ambiance unique, sacrée, indicible, propice au recueillement. Un lieu à part, hors du temps, où il faut selon moi rester plus d’une journée pour s’en imprégner complètement. Un de nos plus gros coups de coeur de voyage.
Arches National Park (Utah)
Je n’attendais rien de spécial de ce petit parc national. Je me l’imaginais très touristique (et on ne va pas se mentir : ça l’était), composé d’arches et puis c’est tout. Mais je me suis rendue compte que ces arches, tout comme les buttes de Monument Valley, sont sacrées. Là aussi, une atmosphère fascinante se dégage de ce lieu incroyable. Et puis non, Arches, ce n’est pas juste des arches. C’est aussi un paysage de roches orangées fabuleux, où la pierre fragile qui ne tient parfois plus qu’à un fil (ou à un caillou dans le cas présent) témoigne du passage de millions d’années sur cette Terre. J’y suis allée, je me suis tue et j’ai admiré.
Big Bend National Park (Texas)
Aaaaah le Big Bend… Une perle. C’est tout ce que vous avez à savoir.
White Sands Dunes National Park (Nouveau-Mexique)
Ce petit parc du Nouveau-Mexique n’était encore qu’un « National Monument » lorsque nous nous y sommes rendus. C’est juste incroyable de découvrir ces dunes entièrement blanches qui tranchent sur le ciel bleu et le vert des quelques arbustes et cactus qui y poussent. Magnifique, photogénique et très fun.
Death Valley National Park (Californie)
Un autre grand classique des road trip dans l’ouest américain : le désert de la Vallée de la Mort. Son nom promet direct l’aventure et pour sûr, c’en est une. Car il fait rarement moins de 45 degrés dans ce parc. Il faut donc se préparer à sortir chapeau, lunettes de soleil, crème solaire (indice 50, déconnez pas) et penser à apporter plusieurs litres d’eau avec soi. Est-ce que ça vaut le coup de souffrir autant pour voir ça ? OUI. OUI. OUI. Alerte de non objectivité : je kiffe le désert, comme je vous l’ai dit plus haut. Ce genre de paysage me coupe le souffle. Et il y a de quoi non ?
Zion National Park (Utah)
Le Zion est un parc très fréquenté des Américains sportifs (et pas que) qui adorent s’y rendre pour les randonnées. Et je les comprends : toutes les randonnées que nous y avons faites étaient époustouflantes. Nous brûlons d’y retourner pour faire celles que nous n’avons pas eu le temps ou l’occasion d’expérimenter. Non seulement les paysages sont tout droit sortis du paradis – végétation verte et luisante contre roche dure et rouge – mais en plus les différentes marches (assez sportives pour beaucoup d’entre elles) vous promettent de belles sensations fortes.
Yellowstone National Park (Wyoming)
Je sais que je ne suis définitivement pas originale mais oui, encore une autre star des parcs nationaux américains : le Yellowstone. Même si notre passage là-bas a été marqué par des émotions très contrastées, nous avons été soufflés par l’incroyable richesse que ce parc à offrir. Une richesse qui découle d’une diversité de paysages tous aussi grandioses les uns que les autres : prairies verdoyantes, lac bleuté, montagnes, forêts de sapins, canyon, cascades, geysers… Et si vous restez suffisamment longtemps et que vous prenez le temps d’observer, vous aurez peut-être la chance de croiser – en plus des bisons qui sont partout – des coyotes, des biches, des ours et même (mais là pour les voir il faut vraiment avoir un sacré coup de bol) des loups.
Le Lac Martin (Louisiane)
Le petit dernier de ce classement, mais pas le moindre : le bayou louisianais. Nous l’avons visité à bord d’une petite embarcation, en compagnie d’un guide passionné et ultra respectueux des lieux. Et franchement, ce fut l’une de nos plus belles expériences. Amoureux de faune et flore, vous allez être comblés. Alligators, tortues et mille et une espèces d’oiseaux évoluent au milieu de ce marécage où les cyprès centenaires chargés de mousse espagnole baignent leur tronc. Un moment unique dans un paysage unique.
Nos villes préférées :
New York (New york)
New York, chère New York… Elle nous a littéralement foutu une baffe en pleine gueule. Déjà parce qu’on la découverte depuis le pont de Williamsburg. Donc imaginez que d’un coup, à travers les barreaux du pont, vous voyez apparaître les tours, les mêmes que vous regardez à la télé depuis que vous êtes nés. Je vous le dis, mon coeur a fait un triple salto dans ma cage thoracique. On a beau dire mais New York, c’est magique : quand vous y êtes vous n’en croyez pas vos yeux. Il faut la rencontrer au moins une fois dans sa vie. Définitivement notre ville préférée du voyage.
Charleston (Caroline du Sud) et Savannah (Géorgie)
Dans une toute autre atmosphère, nous avons été complètement charmés par les villes du Vieux Sud que sont Charleston et Savannah. Je les mets ensemble car de 1) elles se trouvent à seulement 2h de routes l’une de l’autre (et aux Etats-Unis, ça revient à 20 minutes en France) et de 2) elles se ressemblent beaucoup : même climat, même végétation, même douceur de vivre. Elles possèdent néanmoins chacune un charme bien distinct que nous avons su apprécier au même niveau. Charleston est très romantique, avec ses maisons colorées, ses petites calèches, ses palmiers et son architecture XIXe. Savannah, quant à elle a un côté plus sauvage avec ses allées de chênes garnis de mousse espagnole. Ces villes du vieux Sud offre une ambiance très douce et relaxante dans un climat juste paradisiaque. On se demandait avec la belle-maman si on allait pas venir vivre dans le coin un de ces quatre.
La Nouvelle-Orléans (Louisiane)
Certainement la deuxième ville coup de cœur de notre voyage après New York, la Nouvelle-Orléans est un petit joyaux à part dans la culture américaine. Parce qu’elle est aux antipodes des valeurs prônées par le pays. Et pourtant, c’est le berceau de l’un des plus beaux trésors américains qui nous ait été transmis outre-atlantique : le jazz. Si vous arpentez le Vieux carré de New Orleans, vous le croiserez partout : à chaque coin de rue, dans les cafés, sur les places, au bord du Mississippi… Il y a tellement à voir et à écouter ! Difficile de ne pas être envoûté par cette ville riche en émotions (et en cocktails colorés).
Albuquerque (Nouveau-Mexique)
Une belle découverte du séjour : Albuquerque. On ne s’attendait pas à autant aimer. C’est peut-être aussi parce que notre séjour là-bas a été juste parfait : une arrivée de nuit avec une vue sur la ville incroyable, du beau temps au rendez-vous, des logements extras, le meilleur diner du séjour et même une demande en mariage (je vous enlève tout de suite le doute : non, ce n’était pas nous). Certains quartiers à l’ambiance très mexicaine sont super mignons, on y trouve un petit morceau de la route 66 bien rétro et si vous aimez la série Breaking Bad, vous pouvez même suivre les traces de Walter White. 10/10.
Santa Fé (Nouveau-Mexique)
Là aussi, un sans faute. Santa Fé se situe non loin d’Albuquerque, sur le Turquoise Trail. Et qu’est-ce que c’est beau ! La particularité de la ville, et on s’en rend très vite compte, c’est qu’absolument tous les bâtiments sont en adobe (y compris l’église et l’hôtel de ville). Ce qui donne cette architecture couleur terre cuite, aux coins arrondis qui rappelle un peu les constructions en terre d’Afrique du Nord. L’ambiance y est assez singulière : un mélange de Mexique, d’oriental et de culture Navajo je dirais. Il est hyper agréable de s’y promener afin d’admirer la beauté des bâtiments et d’arpenter ses petites ruelles exquises au doux parfum d’hibiscus.
Nos plus belles randonnées :
Le Rim’n Canyon Trail du Bryce Canyon (Utah)
Cette randonnée féerique au cœur du Bryce Canyon figure parmi mes plus beaux souvenirs de voyage. En fait, tant que vous n’êtes pas descendu dans le canyon, vous ne pouvez pas vous rendre compte de la véritable splendeur de celui-ci. Certes, la vue d’en haut est époustouflante, mais on ne fait que survoler le décor et effleurer son atmosphère. Lorsque vous vous retrouvez à marcher au milieu de ces cheminées orangées, je peux vous assurer que ça fait un tout autre effet.
Le Bright Angel Trail du Grand Canyon (Arizona)
Autre canyon, même histoire. Bon ok, j’exagère un peu : le Grand Canyon ça envoie du lourd sous toutes ses formes, qu’on le voit depuis la rive, depuis ses profondeurs ou encore qu’on le survole en hélicoptère. Cette randonnée que nous avons entrepris pour descendre dans le canyon est en fait infaisable en une seule journée, à moins de partir très très tôt et d’être très très sportif, puisqu’il ne faut pas moins de 6 à 8h de marche pour descendre tout au fond du canyon. Nous nous sommes donc limités à un aller-retour de 2 à 3h et ça permettait déjà d’avoir de superbes points de vue, différents de ce qu’on voit depuis la rive. Il y a tellement moins de monde qu’on avait souvent ces points de vue pour nous tous seuls. Depuis, je me suis jurée que je reviendrai un jour faire cette randonnée en entier.
Descendre dans Park Avenue Viewpoint à Arches National Park (Utah)
Définitivement dans la liste de mes 5 meilleurs souvenirs de voyage : la descente dans ce petit décor de western. Dès que je me suis retrouvée face à ce panorama, je me suis dit « ce serait tellement génial de pouvoir descendre là-dedans »… Et en y regardant de plus près, j’ai vu ces petites tâches noires bouger au milieu (on peut les voir sur la photo). J’ai donc supplié Aurélien d’y aller. Il a cédé et nous y sommes retournés au couché du soleil. Un moment intense en émotions puisque nous étions absolument seuls au pied de ces rochers géants. La plupart des gens se contentent d’observer le point de vue depuis là où j’ai pris la photo. Ils ne savent vraiment pas ce qu’ils loupent.
Toutes les randonnées de Zion (mais surtout Angels Landing)
Zion, c’est le parc des randos. C’est l’un des seuls parcs où l’on a pu constater que la grande majorité des touristes marchaient autant qu’ils contemplaient. La plupart des parcs sont tellement bien aménagés aux Etats-Unis qu’on peut les admirer depuis la route, sans le moindre effort ou presque (ce qui en soit est super car ça permet aux personnes âgés ou à mobilité réduite d’avoir accès à la richesse de ces paysages). Mais ici, au Zion, si vous voulez voir les vrais merveilles que le parc à offrir, il va falloir vous munir de votre paire de baskets. Il y en a pour tous les niveaux : de la petite balade tranquille à la randonnée de l’extrême (photo du dessous). Nous avons tenté la randonnée de l’extrême. Et c’était la meilleure qu’on ait faite durant notre séjour de trois mois.
La randonnée de The Window au Big Bend (Texas)
Notre première randonnée digne de ce nom (j’entends, une randonnée de plus d’1h avec potentiel risque de se faire mordre par un serpent ou attaquer par un ours). Il se trouve que nous étions tellement flippés qu’une gentille Texane aguerrie a accepté de nous accompagner. Heureusement qu’elle était là, sinon on aurait fait demi-tour, nous, pauvres glandus, et aurions loupé cette magique randonnée au milieu des cactus. Ainsi que le point de vue final, juste incroyable.
La randonnée (compliquée) pour accéder à Vernal Fall et Nevada Fall au Yosemite (Californie)
Bien que prise au Yosemite, la photo ci-dessous n’illustre pas du tout la randonnée jusqu’aux chutes de Vernal et de Nevada. En fait, je n’ai pas de photo potable de cette randonnée. Et voici pourquoi : ce fut l’une des randonnées les plus difficiles qu’on ai pu faire aux Etats-Unis, si ce n’est la plus difficile (oui, je dirais même avant Angels Landing au Zion). La marche en soit était déjà ardue (longue, avec un sacré dénivelé qui n’en finit jamais), mais nous n’avions pas prévu que nous allions également devoir grimper sur des marches glissantes. Glissantes puisque arrosées en continu par l’énorme cascade (la fameuse Nevada) juste à côté. Inutile de vous dire que du coup, elle nous arrosait nous aussi. Et que nous n’avions pas pris cela en compte dans nos calculs. Cette cascade fait également partie de mon top 5 des plus beaux moments de voyage. Et je reprendrais bien une douche pour la peine.
La randonnée sportive dans les slot canyons du Grand Staircase-Escalante National Monument (Utah)
Géniale randonnée dans ce slot canyon de l’Utah, où nous avons failli nous perdre lorsque nous en sommes ressortis à l’autre bout. En plus d’être en soit un magnifique spectacle, ce canyon était particulièrement sportif puisqu’il nous fallait en escalader les parois si nous ne voulions pas tomber dans les mares de boue qui nous barraient le passage. Une expérience très technique… et qui a engendré pas mal de fous rires.
Toadstool Hoodoos (Utah)
Un dernier pour la route : Toadstool Hoodoos. Un autre petit bijou du Grand Staircase-Escalante National Monument en Utah dont on ne parle pas beaucoup mais qui vaut sacrément le détour. Au planning : des hoodoos, ces fameuses roches creusées par l’érosion et dont le sommet semble reposer en équilibre sur la base. Mais outre ces curieuses formation, c’est la randonnée toute entière qui vaut le détour. Ce petit sentier rosé mène au cœur d’un dégradé de couleurs et de roches juste magnifique. Malheureusement, nous avons découvert ce sentier purement par hasard et la nuit commençait déjà à tomber. Nous n’avons donc pas pu l’explorer jusqu’au bout. Un gros regret…
Les meilleurs campings où nous avons dormi :
Le Wahweap RV & Campground au Lac Powell (Arizona)
Ce fut le camping le plus confortable qu’on ait fait. L’emplacement était un peu cher (pour un camping) mais avec la vue sur le Lac Powell, on allait pas trop se plaindre. D’autant qu’on s’est trouvés vraiment chanceux d’avoir pu obtenir un emplacement, car Page est la seule ville des environs et les logements sont toujours pleins à craquer, même au mois de mai. Du coup, on n’en croyait pas notre veine. Et franchement, c’était le grand luxe.
N’importe quel camping du Grand Canyon National Park (Arizona)
Je ne me rappelle plus du nom de notre camping mais tout ce que je sais c’est qu’il n’avait rien d’exceptionnel. L’emplacement était situé en forêt et notre seule vue se réduisait au camping-car trois étoiles du couple américain en face de nous. Mais le fun dans tout ça, c’était de pouvoir mettre notre réveil à 6h du matin pour aller contempler le Grand Canyon au lever du jour. Il n’y avait quasiment personne. La brume recouvrait en grande partie le paysage au début, mais s’est peu à peu dégagée. Un somptueux jeu de couleur sur les roches s’est alors dévoilé. Superbe.
Le Chisos Basin Campground au Big Bend National Park (Texas)
Notre tout premier camping, et définitivement le meilleur. Nous avons eu une chance inouïe puisque tous les emplacements de tous les campings étaient censés être pleins. Mais moi je n’abandonne pas si facilement, et ni une ni deux, on est quand même allés voir à Chisos Basin. Et miracle ! Il restait un emplacement de dispo. On s’est jetés dessus et on a fièrement déployé notre tente pour la première fois, devant un décor à vous scier les jambes. Le rêve ultime.
The View Campground à Monument Valley (Arizona/Utah)
OK, j’ai dit plus haut que notre camping préféré était celui du Big Bend, mais celui-ci pourrait vraiment le surpasser. Sauf que, malgré cette vue mythique, nous n’avons pas pu apprécier pleinement notre nuit de camping à Monument Valley. Aurélien a fait une mauvaise digestion et en plus, les buttes étaient complètement sous la brume au petit matin. Pas de lever de soleil pour nous. Gros snif. Toutefois, un peu plus tard, la brume s’est dégagée. Même si le lever de soleil était déjà passé, pouvoir contempler ce paysage depuis l’entrebâillement de sa toile de tente, je ne vous cache pas que c’est quand même assez kiffant.
Les plus belles routes :
Scenic Byway 24 (Utah)
On assiste sur cette route à un défilé de mesas (voir photo) et de buttes de différentes couleurs. D’abord rouges orangées, elles deviennent peu à peu ocre, puis grises. On passe d’un décor de western à un paysage lunaire à la Star Wars. Assez bluffant.
La Route 99 (Géorgie)
Sans la mousse espagnole, cette route ne ferait que traverser un petit village de campagne mignonnet de Géorgie. Là, ça devient juste l’un des endroits les plus beaux qu’on ait pu voir à l’est des Etats-Unis.
La portion de route entre la Géorgie et la Floride
Dans la même journée que la Route 99, nous avons traversé la Géorgie d’est en ouest et sommes passés par les petites routes. Voici le genre de paysage sur lequel on a pu tomber, complètement par hasard.
La route au Texas
Il y a eu tellement de belles routes traversées au Texas que je me suis permise de généraliser. Certes, ces routes sont longues, trèèèès longues et peuvent parfois devenir monotones lorsque vous traversez le même paysage depuis 3h. Mais 3h d’un paysage pareil, non, ça ne se regarde pas nonchalamment. On profite de chaque instant.
Les routes qui traversent le Big Bend National Park (Texas)
Je vais préciser un peu quand même avec cette route du Texas, tout simplement enchanteresse. Il s’agit de la Scenic Road qui traverse le Big Bend National Park, et j’ajouterais même une bonne portion de miles avant l’arrivée sur les lieux. C’était la première fois que j’étais confronté à un vrai paysage désertique (et le climat qui va avec). Cet instant de découverte fut juste grandiose. Et que dire des paysages qui ont suivi… On n’a pas arrêté de se prendre des claques ce jour-là. Je pense d’ailleurs qu’on a dû perdre deux ou trois heures à s’arrêter continuellement pour mieux contempler les lieux.
La Scenic Byway 12 (Utah)
Inutile de présenter celle-ci : c’est un peu LA star des routes de l’ouest américain. Il y a tellement de quoi !! Comment exprimer ce qu’on ressent lorsqu’on découvre ces immenses étendues rocheuses au détour d’un virage ? C’est indicible.
La Route 1 (Californie)
Celle-là non plus ne se présente plus : il s’agit l’un des plus gros classiques des road trip aux Etats-Unis. Malheureusement, nous en avons traversé une bonne partie sous d’épais nuages gris (cette photo a été prise lors d’une des rares éclaircies). Ce n’était vraiment pas de bol pour nous puisqu’en principe, il fait toujours beau sur cette partie de la côte californienne. ça ne nous a pas empêcher d’apprécier les lieux. Et même si la partie qui longe l’océan est superbe, je pense que nous avons encore plus aimé la portion qui traverse la forêt de séquoias du Redwood National and States Park. Les arbres sont tellement gigantesques que vous n’en voyez pas le sommet depuis votre voiture. Puis, sur une brève portion, la Route 1 cesse de longer la côte et se confond avec la 101. Vous glissez alors d’une forêt de séquoias à une sorte de campagne sauvage, parsemée de champs de vignes. Certains disent que ça n’est pas très dépaysant, mais j’ai trouvé que cette campagne n’avait rien à voir avec celles que nous avons chez nous. Certes, les vignes et les champs rappellent quelque peu la France, mais l’atmosphère y est tout autre. Encore un superbe moment de route.
La Scenic road de Capitol Reef National Park (Utah)
Difficile de conduire sur cette route sans rouler à deux à l’heure, la bouche ouverte. Et je vous rassure, contrairement à ce que pourrait laisser penser la photo, la plus grosse portion de la route n’est pas en chemin de terre. De toute façon chemin de terre ou pas, croyez-moi, vous ne vous en souciez guère sur le moment.
La Scenic road de Arches National Park (Utah)
Ici, c’est plutôt la première portion de la route qui est spectaculaire (en tout cas dans mes souvenirs). Mais alors oui, quel spectacle…
Nos Plages préférées :
Driftwood Beach, sur Jekyll Island (Géorgie)
Une plage assez singulière puisqu’elle est jonchée de centaines d’arbres morts. Un phénomène qui s’explique par la montée des eaux. Un spectacle d’une triste beauté, subjuguant.
La plage d’Assateague Island (Maryland)
On avait deux objectifs principaux en nous rendant sur cette plage de la côte Atlantique : 1) nous reposer de notre auto marathon de New York (deux jours de marche non stop) et 2) voir les poneys sauvages qui sont censés avoir élu domicile sur l’île. Autant vous dire que le point n°2 a été un échec cuisant, même si nous les avons tout de même entendu. Pas l’ombre d’un sabot en vue… En revanche pour nous reposer c’était parfait puisque nous avions pratiquement l’intégralité de la plage pour nous (il me semble que nous étions trois voitures sur le parking et en repartant, il n’y avait plus que la nôtre). Chose qu’il est beaucoup plus rare d’expérimenter en France, il faut l’avouer. En tout cas, ce fut un très bel instant reposant au coucher du soleil.
Pensacola Beach (Floride)
Nous avons beaucoup aimé cette petite journée à sillonner la côte du Golfe du Mexique. Pensacola Beach était notre dernier spot et certainement celui que nous avons le plus apprécié puisque, tout comme sur Assateague Island, nous étions quasiment seuls sur cette très belle plage de sable blanc.De petits moments calmes où on écoute la mer, où on trempe les pieds dans l’eau et où on fait quelques acrobaties (mais ceci est une autre histoire…).
Sunset Bay (Oregon)
Cette plage fut l’occasion d’assister à l’un de nos plus beaux couchers de soleil aux Etats-Unis. L’ironie, c’est que quand nous nous y sommes rendus, nous ne savions pas du tout que le spot était réputé pour cela (d’où son nom). Mais on comprend pourquoi.
Les meilleurs endroits où nous avons mangé :
Le 66 diner à Albuquerque (Nouveau-Mexique)
Moi qui rêvais de manger dans un diner comme dans les années 50, on peut dire que mon souhait a été amplement exaucé par le « 66 diner« . Durant ce repas (très appréciable par ailleurs), nous avons été projetés 70 ans en arrière. Toute la déco correspond à l’image qu’on se fait des films américains des années 50 : néons, couleurs flashies entre le rose bonbon et le bleu turquoise, petits tabourets ronds près du bar en motif damier, affiches Elvis et Marilyn… Et cerise sur le gâteau : le diner est situé, comme son nom l’indique, sur la Route 66. Comment faire plus rétro, je vous le demande…
La chaîne Cracker Barrel
Aaaaah le Cracker Barrel… Ce fut notre meilleur ami durant le voyage, lorsque nous n’en pouvions plus des snacks dans les stations services, de la viande dégueu du supermarché et des boîtes de conserve… Quand nous étions au bout, une seule solution : chercher un Cracker Barrel pour nous recharger à bloc et raviver nos papilles. Si vous avez un jour l’occasion de vous y rendre, ne manquez surtout pas le brunch. C’est divin. J’en salive rien que d’y repenser.
Le Thunderbird Bar & Grill à Santa Fé (Nouveau-Mexique)
Côté gastronomie, ce restaurant n’avait rien de sensationnel. Mais nous avons adoré la petite terrasse qui donne vue sur la Plaza de Santa Fé. En plus il faisait beau, une température parfaite. Au poil.
Le Café Beignet à la Nouvelle-Orléans (Louisiane)
A la Nouvelle-Orléans, difficile de ne pas trouver un resto qui va vous contenter. S’il y a bien un endroit où il faut se faire plaisir avec la cuisine aux Etats-Unis, c’est bien ici. Entre les différentes influences française, cajun, espagnole ou créole, les spécialités sont nombreuses. Nous regrettons d’ailleurs de ne pas nous y être plus attardés. Nous avons tout de même testé les croissants chauds, les fameux beignets si réputés de New Orleans et le chocolat chaud. Tout ça, au Café Beignet où la musique jazz bat son plein. Un chouette moment.
Le Buck and Johnny’s à Breaux Bridge (Louisiane)
Un autre restaurant de Louisiane extra où nous avons pu goûter à de la cuisine cajun. C’était succulent et la déco était juste géniale. L’endroit est par ailleurs assez reconnu dans le coin car il propose de nombreux concerts de musique et danse zydeco.
La Ouray Brewery, à Ouray (Colorado)
Tout comme pour le restaurant de Santa Fé, cette brasserie n’avait rien d’extraordinaire à offrir à nos papilles (excepté la bière), mais elle offrait une super vue sur la ville d’Ouray et les montagnes qui l’entourent. Et l’ambiance était hyper conviviale.
Les climats improbables :
La grêle à Monument Valley
Monument Valley fut une véritable épreuve côté climat : tantôt il pleuvait, tantôt il faisait beau. Nous avons eu parfois de la chance (il a fait beau durant toute notre balade à cheval alors qu’il pleuvait juste avant), et parfois moins (il y a eu de la pluie, puis du brouillard le soir et le matin donc ni coucher, ni lever de soleil sur les buttes…). Quelle ne fut pas notre surprise cependant, lorsqu’il s’est mit à grêler le lendemain matin… On en était bouche bée. Mais lorsque la tempête s’est calmée, ça a donné ce magnifique paysage. Et ça nous a confirmé que peu importe le temps qu’il fait, le spectacle offert par Monument Valley est inégalable.
La neige dans le Colorado
Je pense que je vous ferai un article plus détaillé sur le climat aux Etats-Unis, ça en vaudrait vraiment la peine. Tout ce que je peux vous dire pour le moment, c’est que nous n’avons pas été très chanceux avec la météo. Dès que nous avons franchi la frontière de l’Arizona, ça a été un vrai combat au quotidien. Chaque fois qu’on décidait de s’octroyer une journée de repos ou qu’on faisait une grosse journée de route, il faisait un temps radieux. Mais dès que nous voulions visiter un lieu, il se mettait à pleuvoir ou… à neiger. Ce fut le cas lors de notre passage au Black Canyon of the Gunnison dans le Colorado. A Montrose – la ville la plus proche située à 20 minutes du canyon – il faisait un temps superbe. Mais plus nous grimpions en altitude et plus le temps se faisait gris. Jusqu’à ce qu’il se mette carrément à neiger de gros flocons. Malédiction. Bon, en forçant un peu le destin, on a quand même pu voir ce très beau parc le lendemain, sous le soleil. Nous avons aussi été surpris par la neige sur la San Juan Scenic Byway, toujours dans le Colorado. Comme notre voiture n’était pas équipée pour rouler dans de telles conditions, on a un peu flippé. Enfin, certains de nos projets initiaux de visite dans le Colorado ont du être annulé puisque cette année, il y avait des neiges tardives et… des avalanches.
L’impressionnante humidité en Caroline du Sud
Le contraste entre le climat de la Caroline du Nord et la Caroline du Sud est saisissant. En l’espace de quelques miles, on a vu la température sur notre tableau de bord passer de 17 à 28°. Très vite, l’air s’est chargé d’humidité et notre peau est devenue poisseuse. L’atmosphère était étouffante, et nous peinions à respirer. C’était la première fois de notre vie que nous étions confronté à un climat subtropical humide. Impressionnant, assez désagréable mais exotique ! En nous rapprochant de la côte, à Charleston, l’humidité a disparu et l’air et redevenu respirable.
La pluie torrentielle à Fredericksburg
Lorsque nous sommes allés à Fredericksburg, nous avons pu constater que oui, même les tempêtes de pluie sont démesurées au Texas. En l’espace de quelques secondes, le niveau avait atteint le trottoir et un torrent d’eau dégueulait des gouttières.
Le beau temps à San Francisco…
Assez perturbant n’est-ce pas ? Sachez que si vous n’êtes pas au courant, 90% du temps, d’avril à septembre, San Francisco est plongée sous un épais brouillard. Mais lorsque nous nous y sommes rendus, pour une fois la chance nous a souri et nous avons pu observer le Golden Gate en entier. Le beau temps a duré tout le long de notre séjour dans la ville. Quatre jours plus tard, nous avons rencontré un couple de Belges qui habitait à San Francisco, et ils nous ont expliqué que cela faisait quelques jours déjà que le brouillard était revenu et qu’il ne semblait pas vouloir repartir.
… mais le mauvais temps à Los Angeles
Evidemment, c’était trop beau pour que la chance dure, et à l’inverse de San Francisco, nous n’avons jamais pu voir Los Angeles sous le soleil (on parle ici d’une des villes les plus ensoleillées du pays). Notre dernier jour aux Etats-Unis fut donc placé sous le signe du gris, dans tous les sens du terme…
La chaleur surnaturelle de la Death Valley et du Big Bend NP
Si nous avons connu la neige dans le Colorado, nous avons aussi subi la chaleur torride du désert à deux reprises. La première fois, c’était au Big Bend National Park, où la température est montée jusqu’à 40° fin avril. A vrai dire, on n’était pas vraiment préparé sur ce coup-là, même si on savait qu’il pouvait faire très chaud dans ce parc situé à la frontière du Mexique. La seconde fois en revanche, on s’était préparé psychologiquement, car la Vallée de la Mort est réputée pour ses virulentes chaleurs. Mais même ainsi, impossible de ne pas être choqué par la violence du climat. Le thermomètre a grimpé cette fois jusqu’à 46°, sans la moindre brise de vent et sans aucune retombée la nuit.
Les tempêtes de sable dans les Great Sand Dunes (Colorado)
Après la neige, le sable ! Nous avons été très surpris d’assister à une tempête de sable au Great Sand Dunes National Park. L’intensité de la tempête était telle qu’il était impossible de mettre un pied dehors. Nous en avons vu une deuxième à Mesquite Flat Sand Dunes, dans la Death Valley, plus petite mais pas moins impressionnante.
Les moins :
Washington DC
Ne vous méprenez pas, Washington DC est définitivement une ville à voir. Nous l’aurions même adoré s’il n’y avait pas eu un mauvais concours de circonstances. Tout d’abord, nous avons tourné pendant 1h dans la ville avant de trouver une place de parking. Nous sommes passés par des quartiers que nous aurions aimé éviter et où nous n’étions pas les bienvenus. Ça nous a un peu refroidi. Nous avons fini par trouver une place dans un parking sous-terrain qui vendait deux heures de stationnement pour 13 dollars. Il était 16h, et la plupart des musées de la ville ferment à 17h30. Allez, ce n’est pas bien grave, et on se dit qu’on va se rattraper sur la visite des monuments. A notre arrivée à Washington, il faisait chaud et le soleil irradiait. Au moment pile où nous sommes parvenus devant la Maison Blanche – notre premier arrêt -, il s’est mit à pleuvoir. Et il a plu 1h sur les 2h de visites autorisées par notre parking. Mauvaise organisation, malchance et mauvais temps = visite ratée. Gros snif.
San Francisco (Californie)
Malheureusement, nous n’avons pas du tout apprécié notre séjour à San Francisco. Malgré la beauté de certains quartiers, ses rues en montagnes russes et son incroyable pont (qui restera malgré tout un de nos plus beaux souvenirs), nous avons été choqués par ce que nous avons pu constater là-bas. La moitié des quartiers de la ville – y compris le quartier du centre où se concentrent les magasins de luxe – comptent des centaines de milliers de SDF. Nous avons été confronté à une réalité qui ramène instantanément les pieds sur terre. A l’inverse, nous avons été relativement dégoûtés de certains endroits désertés par les SDF comme le Piers 39, qui n’a absolument rien d’authentique et qui semble avoir été intégralement façonné pour les touristes. Nous nous sommes sentis profondément mal à l’aise durant presque tout notre séjour. Heureusement, il y avait le quartier de Castro et la vue du Golden Gate depuis Fort Point pour faire remonter un peu la ville dans notre coeur.
Los Angeles (Californie)
Même topo que pour Washington : je pense que nous avons raté notre visite de la ville. Le mauvais temps y a été pour beaucoup, certes, mais d’autres aspects sont venus altérer notre séjour à Los Angeles. Notre AirBnb n’était pas ouf, même s’il était situé à 5 minutes de la plage de Venice Beach. Et puis nous n’avons pas été subjugué par l’ambiance du quartier, pourtant réputé. On ne s’est pas senti hyper à l’aise. Difficile d’être fan de cinéma et d’aller à Los Angeles pour la première fois sans faire un détour par Hollywood. Cependant, je pense qu’il est finalement possible de s’en passer : la masse de touristes et d’attrape-touristes rend tout bonnement la visite insupportable. Et même le reste de ce que nous avons pu voir ne nous a pas laissé un souvenir impérissable… Peut-être un jour prendrons-nous notre revanche en visitant les quartiers qu’il faut et avec plus d’organisation.
Le motel de l’horreur (Caroline du Sud)
Je regrette de ne pas avoir pris de photo du pire motel de notre séjour, ça en aurait valu la peine. Mais quand on se trouve sous l’effet du choc et du dégoût ultime, ce n’est pas la première chose à laquelle on pense. En gros, pour résumer : cafards, odeur de tabac, gens craignos, fuites d’eau et humidité crasseuse. Nous aurions dû fuir.
La pizza de l’horreur (Caroline du Sud)
La même journée (elle restera gravée dans notre mémoire celle-ci), nous avons goûté à la pire pizza de la terre entière. En fait, elle était tout bonnement immangeable. Il y avait tellement de gras qu’il était impossible de tenir une part sans que le contenu dégouline entièrement de la pâte. Pizza, tu me dégoûtes.
Le tourisme de masse dans certains endroits (Yellowstone, Yosemite, Zion, Grand Canyon, Arches, la Route 1, Horseshoe Bend…)
Même si on s’y était préparé, certains lieux aux Etats-Unis sont devenus tellement touristiques qu’il est impossible d’en apprécier la beauté comme il se doit. Celui qui détient la palme n’est autre que le Yellowstone. Nous avons été littéralement choqués par le nombre inimaginable de touristes. En ressortant du parc en fin d’après-midi, nous avons assisté à une file d’attente de voitures qui s’étalait sur une dizaine de kilomètres. Nous avons même été obligés d’abandonner la visite de certains lieux car il n’y avait pas de place pour se garer. La deuxième plus grande victime du tourisme de masse n’est autre que le Yosemite. Impossible de s’y garer, même en venant tôt le matin. Nous avons perdu une bonne partie de notre journée à chercher une place et avons même failli par abandonner l’idée de visiter le parc…
La visite guidée de Oak Alley Plantation (Louisiane)
Un petit loupé de la Louisiane : Oak Alley Plantation. La visite de la maison a été tout simplement décevante, opérée par un guide blasé qui récitait son texte à toute allure et sans aucune conviction. Si on avait su, on se serait largement contenté des jardins et de la vue extérieure de la demeure.
Le revers de Las Vegas (Nevada)
Et oui, Las Vegas : on aime ou on n’aime pas. Comme tout le monde je pense, nous avons d’abord été subjugué par l’endroit, totalement incongru. Premièrement parce qu’on l’avait vu des centaines de fois au cinéma, et puis parce que la frénésie est telle que l’excitation vous gagne immanquablement. Voir Las Vegas, ça reste une expérience inoubliable. Mais si jamais vous n’y allez pas pour prendre une cuite, vous allez sans doute, tôt ou tard, être rattrapé par un certain sentiment de malaise. Qu’est-ce qu’on fout ici ? Mais qu’est-ce que c’est que cette ville en fait ? Je reviendrais sur notre visite de cette ville atypique et sur les sentiments confus que nous y avons ressentis dans un article plus détaillé.
Et voilà, c’en est fini des listes interminables. Rendez-vous très prochainement pour une série d’articles détaillés sur ce voyage de trois mois.
Vous avez visité certains de ces lieux ? Dites-moi en commentaire ce que vous en avez pensé !
https://flibule.files.wordpress.com/2019/01/cropped-279dd6f6-466a-4dfa-8056-7cb355fc1a19-2.png
" data-orig-size="512,512" sizes="(max-width: 54px) 100vw, 54px" aperture="aperture" />