Une interview originale en espagnol pour le Bicentenaire [Disques & Livres]

Publié le 20 juin 2020 par Jyj9icx6
Bilingüe – Bilingue

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Es una nota en modo 2.0 (Skype) que me hizo Nolo Correa en vez de la nota que me hubiera hecho en uno de sus programas en el aire en Buenos Aires en agosto o septiembre próximo, ya que el General Manuel Belgrano es su prócer preferido. Pero la crisis sanitaria está impidiéndome viajar a la Argentina, Francia está saliendo poco a poco de la paralisis y el Gran Buenos Aires queda en una cuarentena estricta. Había que arreglar las cosas de otra manera, lo que se consiguió a través de Skype el lunes pasado.
Esta nota, la armé con varios documentos históricos tomados de mis trabajos de investigación y fotos originales mías en el patio de Santo Domingo en CABA (ver arriba) y en el museo de transporte de Luján que visité el año pasado con amigos sanmartinianos y belgranianos. Agregué una estrofa de un gato patriotico que compuso Carlos Gardel allá por el Centenario: El Sol del 25. El Zorzal lo grabó dos veces, en el 1917 y el 1930. Al escuchar ambas versiones, se nota la amplitud de su evolución artistica y vocal. Desde esta mañana, a las 7 y media, más o menos el momento en el que se fue Belgrano, está en línea este video de 40 minutos en mi canal Dailymotion.

Grabando con Nolo Correa el 17 de agosto del 2019
Dans le studio télé, avec Nolo Correa, le 17 août dernier
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Il y a deux cents ans aujourd’hui, le 20 juin 1820, bien avant le lever du soleil hivernal sur la pire journée pour Buenos Aires de toute cette décennie indépendantiste qui s’achevait, le général Manuel Belgrano mourait à tout juste cinquante ans, vaincu par le cancer et la pleurésie. Son décès allait passer inaperçu en ce jour où, à la forteresse San Miguel, se succédaient rien moins que trois gouverneurs de la province en moins de vingt-quatre heures.
Pour marquer cette date symbolique en ces temps où les rassemblements restent impossibles tant en France qu’en Argentine et où les voyages transocéaniques ne peuvent même plus être envisagés (1), Nolo Correa m’a fait l’interview que le 17 août dernier, lorsque je lui avais annoncé la préparation de la première biographie en français de sa figure historique préférée, Manuel Belgrano, il s’était promis de réaliser cette année. Lundi dernier, en fin de matinée pour lui, dans l’après-midi pour moi, nous avons enregistré par Skype et tout au long de la semaine, j’ai préparé la bande-son avant de la monter en vidéo sur une sélection de documents historiques et de photographies que j’ai prises à Buenos Aires et à Luján.
Cette vidéo d’une quarantaine de minutes est en ligne depuis ce matin sur ma chaîne Dailymotion pour tous mes lecteurs, passés, présents et futurs, ceux de la biographie de Manuel Belgrano et ceux de ce blog, Barrio de Tango.
Parce que je voulais un petit accompagnement musical, je suis allée chercher une perle dans ce répertoire très varié de musique populaire qui évoque les grands événements historiques et dont ici, en Europe, nous n’avons pas la moindre idée. Et comme mercredi prochain, ce sera le 85e anniversaire de la mort de Carlos Gardel, j’ai choisi un gato (chanson et danse rurale) qu’il a composée alors que l’Argentine préparait les fêtes de son centenaire en 1910 : El Sol del 25 (le soleil du 25 [mai]). Ce gato patriotique, on en connaît deux enregistrements de lui : l’un en 1917 (ça gratouille comme il faut pour l’époque) et l’autre en 1930. Les deux versions de la même strophe montrent toute l’amplitude de l’évolution artistique qui fut la sienne dans une vie encore plus courte que celle de Belgrano et qui s’interrompit accidentellement sur la piste de l’ancien aérodrome de Medellín. Voici le texte de cette seconde strophe du Soleil du 25 mai et sa traduction en français :
Al pueblo, al gauchaje hace el entusiasmo temblar de coraje.
Y hasta parece que la estatua 'e Belgrano se estremeciese…
Al blanco y al celeste de tu bandera... contempla victoriosa la cordillera (bis)
Le peuple, tous ces gauchos l’enthousiasme les fait frémir de bravoure.
On dirait même que la statue d' Belgrano (2) est prise de frissons.
Aux couleurs blanche et céleste de ton drapeau (3) contemple la cordillère victorieuse (bis) (4) Traduction © Denise Anne Clavilier
Pour aller plus loin : voir la vidéo sur Dailymotion voir l’ensemble de la chaîne qui compte à présent 5 vidéos, trois en français (dont une conférence sur Belgrano) et deux en espagnol.
(1) La semaine dernière, j’ai reçu un mail de la compagnie aérienne qui m’annonçait l’annulation de mon voyage prévu en août prochain comme tous les ans. (2) Celle qui domine la Plaza de Mayo et que l’on voit à la fin de lavidéo. (3) Allusion au fait que Belgrano a créé le drapeau national dont, en raison de l’anniversaire de sa mort, c’est aujourd’hui la fête mais cela Carlos Gardel ne l’a jamais su. La fête du drapeau a été instituée pendant la guerre civile espagnole parce que les habitants de l’Argentine commençaient à se diviser à l’image de ce qu’il se passait dans leurs pays d’origine en Europe : fascisme, nazisme, stalinisme, franquisme, anarchisme en Espagne et démocratie qui survivait dans une poignée de pays. (4) La structure poétique peut ici donner lieu à plusieurs traductions : on ne sait pas très bien qui est le sujet du verbe contemplar ni qui est victorieuse (la cordillère ou le drapeau, qui est féminin en espagnol). L’allusion aux Andes est double ici : victoires de Belgrano à Tucumán et à Salta, respectivement en 1812 et 1813, puis Traversée des Andes par San Martín en 1817. Ce n’est pas très clair, mais c’est joli tout de même… Surtout chanté par Carlos Gardel !