Je vois la terre en friche et le chemin,
et la lumière qui les recouvre.
Tiges, jeunes herbes et là où commence l’asphalte :
midi et son ombre courte.
Même édenté
de chagrin après toutes ces années, je suis
la raison, je crois, de mon essor ;
je dessine ma propre signification, une ombre courte,
un hasard dans la lumière de la terre.
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Hugo Claus (1929-2008) – Poèmes (L’Age d’Homme, 1998) – Traduit du néerlandais par Marnix Vincent.