Alors qu'il avait défendu Woody Allen, mis de côté depuis plusieurs années par Hollywood, Spike Lee s'excuse finalement dans un tweet.
" Je m'excuse profondément. Ce que j'ai dit était MAL. Je ne tolère et ne tolérerai pas le harcèlement sexuel, les agressions ou la violence. Un tel acte cause des dommages réels qui ne peuvent être minimisés. - Sincèrement, Spike Lee. "
I Deeply Apologize. My Words Were WRONG. I Do Not And Will Not Tolerate Sexual Harassment, Assault Or Violence. Such Treatment Causes Real Damage That Can't Be Minimized.-Truly, Spike Lee.
- Spike Lee (@SpikeLeeJoint) June 13, 2020
Dans une interview accordée à la radio new-yorkaise Wor, le réalisateur de Da 5 Bloods avait dénoncé la volonté d'Hollywood de mettre aux oubliettes celui qu'il considère comme son ami : " J'aimerais juste dire que Woody Allen est génial, c'est un super réalisateur et cette mise de côté ne concerne pas juste Woody. Je pense que lorsque l'on prendra du recul, on verra [...] qu'on ne peut pas effacer quelqu'un comme s'il n'avait jamais existé. "
Pour rappel, en 1992, Woody Allen avait été accusé par sa fille adoptive de 7 ans, Dylan Farrow, d'attouchements. Une enquête pour agression sexuelle avait alors été ouverte et après plusieurs mois d'investigation, le juge Elliott Wilk avait estimé que la conduite du cinéaste était " extrêmement inappropriée " mais " pas sexuelle ".
Dylan Farrow ©Evan Agostini/Invision/APFace à ces conclusions, le procureur fédéral avait pris seul la décision d' abandonner les charges pour éviter de faire subir tout procès à la jeune fille, comme on peut le lire dans sa déclaration de l'époque : " Je suis conscient que cette décision [...] m'expose à des accusations de trahir un enfant de notre communauté. [...] Mais, même en considérant la conduite "extrêmement inappropriée " comme créant un degré de risque, je ne pense pas que ce risque dépasse le risque évident d'un futur traumatisme pour un enfant-témoin. "
L'affaire avait, notamment, resurgi en mars dernier, après la publication des mémoires de Woody Allen ( Apropos of Nothing), dans lesquels il dément à nouveau les accusations.