Harriet Vane se rend à Oxford pour assister à une rencontre avec ses anciennes amies et professeurs de Shrewsbury College, où elle avait été étudiante. Peu de temps après, la doyenne Letitia Martin la rappelle pour lui signaler des lettres anonymes et du vandalisme au sein de l'établissement. Elle lui demande son aide pour enquêter discrètement. Harriet décide de s'installer au sein du collège, en prétendant faire des recherchces sur l'écrivain Sheridan Le Fanu. Il semble en effet que la menace vienne de l'intérieur. La jeune femme en profite pour faire le point dans son esprit sur ses sentiments et son avenir avec Lord Peter Winsey qui s'évertue à la demander en mariage malgré ses refus. Le coeur et la raison est en effet le troisième roman de la série qui mettait en avant Lord Peter et ses enquêtes policières. Ici, Harriet Vane est l'héroïne qui mène l'enquête, et se fait aider seulement à la fin par Lord Peter.
- La peinture du monde universitaire d'Oxford, la question de l'intégrité intellectuelle étant au coeur du roman.
- L'intrigue policière reste subtile, sans effusion de sang. L'auteure souhaitait en effet s'éloigner du roman policier pour écrire un roman plus "classique", plus psychologique, afin de mettre en lumière le statut de la femme dans ces années 30, en Angleterre.
- Elle en profite donc pour offrir un point de vue moderne sur le mariage et son aliénation potentielle. Harriet refuse en effet le mariage, persuadée qu'elle se perdra dans cette union, et que son coeur étouffera ses ambitions intellectuelles.
- L'importance des études et du développement intellectuel des femmes est ainsi mis en avant, permettant aux femmes d'acquérir une véritable place dans la société : Harriet est l'égale de Peter intellectuellement, ayant obtenu les mêmes diplômes que lui.
- Des longueurs, surtout après l'intervention de Peter, vers la dernière partie du roman (il faut préciser que le roman comporte 688 pages !)
Une lecture agréable.
Titre trouvé dans la liste des Cent meilleurs romans policiers de tous les temps