Pourquoi la carte grise est-elle grise et le permis est-il rose ? Telle est la question ! Eh bien, en réalité, l’explication est simple quant au choix de la couleur de ces deux cartes.
Une carte grise grise, en papier ?
Comme son nom l’indique, la carte grise est effectivement de couleur grise.
C’est pour cette raison d’ailleurs qu’on appelle le certificat d’immatriculation de cette façon. Initialement imprimée sur un papier gris épais, ce nom de « carte grise » est resté, bien que le certificat soit un peu plus teinté de couleurs orangées aujourd’hui et imprimé sur un papier assez fin.
Mais d’où vient la carte grise ?
A l’origine, en 1893, de simples récépissés étaient attribués par le Préfet de police de Paris, ceux-ci permettant de certifier que la personne le possédant est capable et habilitée à conduire son véhicule. De tels récépissés permettaient de conduire son propre véhicule ou d’être employé pour conduire d’autres véhicules à moteur, à pétrole, ou encore à vapeur.
Sur ce certificat, on retrouvait notamment l’immatriculation du véhicule conduit. C’est d’ailleurs à cette date que la France a été le tout premier pays à intégrer un système d’immatriculation pour ses véhicules.
Huit ans plus tard, en 1901, le système est généralisé dans tout le pays et tous les véhicules sont immatriculés selon une règle bien précise, qui va évoluer pour devenir l’immatriculation avec la forme sous laquelle on la connaît aujourd’hui. Et s’il est actuellement possible de faire sa carte grise en ligne , cela n’a pas toujours été aussi rapide et simple de le faire. De plus, différents types de cartes grises existaient et il fallait s’adresser aux autorités compétentes pour s’en procurer une.
Du rose sur mon permis de conduire, pourquoi pas des paillettes aussi ?
Un permis de conduire sur du papier rose ? Déjà la nouvelle génération se demande de quoi vous voulez bien parler…. En effet, le format du permis de conduire à bien évolué. Mais avant de parler de sa forme actuelle et de celle à venir, revenons au début :
La même année que la carte grise, c’est-à-dire en 1893, le permis de conduire est instauré en France. Dès sa création, cette attestation servant à prouver l’aptitude du conducteur à conduire un véhicule est déjà imprimée sur un papier un peu cartonné, en un seul volet, de couleur rose. Cette couleur n’est pas des plus officielles, c’est sûr. Mais celle-ci a l’avantage d’être l’une des couleurs les plus difficiles à reproduire. Cela évite notamment la reproduction et la falsification de ce document officiel. Après plusieurs décennies, cette attestation est toujours rose, mais comportait trois volets pliables. Elle était délivrée à vie et comportait dix catégories en fonction du type de véhicules. Encore aujourd’hui, il existe différents catégories de permis pour conduire des
véhicules différents, comme le permis moto ou le permis poids lourds, entre autres.
Depuis 2013, après l’impression de plus de 38 millions de morceaux de papier rose remis à des automobilistes aptes à conduire, le permis de conduire a complètement changé de format. De la taille d’une carte de crédit désormais, il a pourtant conservé sa couleur rose. Doté d’une puce magnétique, il comporte 15 catégories et doit être renouvelé tous les 15 ans, pour le permis voiture. D’ici à 2033, l’ensemble des conducteurs devront troquer leur papier rose contre cette carte rose dans un but d’uniformisation au niveau de l’Union Européenne.
En résumé
● La carte grise est grise parce qu’elle est de couleur grise. Son véritable nom est le certificat d’immatriculation.
● Le permis de conduire est rose car cette couleur est la plus difficile à reproduire et donc à falsifier.
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