“MOM” : plongée dans un court-métrage dystopique et mystérieux

Publié le 11 juin 2020 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Originaire de la Réunion, Kajika Aki Ferrazzini quitte son île à 18 ans pour poursuivre des études d’art, d’abord en étudiant l’illustration à Estienne, puis en entrant aux Gobelins. Là, elle étudie le cinéma d’animation mais décide de mettre fin à son cursus pour se concentrer sur un projet qui lui tient à coeur : réaliser un court-métrage en solo.

Un peu plus d’un an : c’est le temps qu’il a fallu à la jeune artiste pour mener à bien son projet et réaliser “MOM”. "Sans week-ends, ni vacances, et en travaillant 10 heures par jour sur ce film”, précise Kajika. “À la fin, j’en avais quand même un peu marre. J’avais surtout envie de quitter l’ordinateur pour retrouver le papier. L’animation est un travail assez aliénant, je n’avais pas réellement la sensation de dessiner. Je crois que curieusement, c’est une des choses qui m’a le plus manqué... alors que j’étais justement en train de dessiner des milliers de dessins.” De ce long travail est né “MOM”, film d’animation de 9 minutes, à l’ambiance tantôt pesante, tantôt pleine de douceur. Ce court-métrage aux teintes rosées nous présente un monde dystopique : on y voit une jeune fille courir, vraisemblablement pour sauver sa vie, tandis que des caméras filment chacun de ses mouvements et les retransmettent en direct - aussi bien à la télévision que sur des écrans géants en pleine ville. De façon crue et poétique, "MOM" nous parle de violence, de consommation, d’amour et de souvenirs… ce qui en fait un court-métrage aussi touchant que mystérieux, dans sa forme et dans son fond. “Je ne savais pas de quoi le court-métrage parlait lorsque j’ai commencé”, explique l’auteure du film. “À la base, c’était l’histoire d’une course poursuite : c’est une idée qui m’est venue en pleine nuit (...) et je crois que l’émotion qui m’a réveillée était l’impression que j’étais en train de m’épuiser à essayer de rester en vie, alors que cela n’avait aucun sens. L’histoire s’est créée lors de la production, j’ai animé tous les plans les uns à la suite des autres sans savoir où j’allais. Je n’avais fait aucun storyboard, ni scénario. (...) J’ai été très émue lorsqu’au premier visionnage j’ai réalisé que, sans y avoir réfléchi, mon appel au secours s’était transformé en un appel à l’amour. Même si, profondément, je pense qu’il n’y a pas de différence entre ces deux appels.”

Ce court-métrage est-il le premier d’une longue série pour la jeune dessinatrice ? “Je n’ai pour le moment pas d’autres projets de ce type”, explique Kajika. “En ce moment, mon médium c’est de longues, très longues feuilles de papier où je me laisse encore guider par mon intuition. Ça parle d’amour bien sûr, dans toutes ces douloureuses nuances. (...) J’ai déjà terminé une fresque de 1m50 sur 10m dans mon 16m2 : "The life and the death of the little mermaid". J’ai aussi des envies de bandes dessinées, beaucoup plus légères et drôles. Elles sortiront quand elles le décideront.” Une artiste à suivre de près...

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