Magazine Journal intime
Parvenu au bout de la route, il a ralenti puis sa voiture s’est immobilisée. Après quelques secondes il est descendu et s’est assis sur le capot tiède. Les ormes agitaient leurs tignasses dans le vent du nord et les corneilles brisaient le silence de grasses anicroches. Deux cents mètres sous le niveau de la route, l’océan continuait de moutonner, indifférent à tout. Au fond, se dit-il en allumant une cigarette, la fin du monde n’était pas si terrible que ça. C’était juste qu’il ne pouvait la partager avec personne.