Si je connaissais Douglas Dare depuis longtemps, ayant écouté plusieurs chansons issues de ces premiers albums figurant sur différentes éditions des Erased Tapes Collections – compilations servant à faire connaître les artistes d’Erased Tapes (dont je vous parle depuis de nombreuses années, depuis ma découverte d’un certain Nils Frahm dont c’est toujours le label…), ce ne sera qu’en cette année double-20 que je découvrirai, enfin, une œuvre intégrale de l’Anglais.
« Ce n’est que maintenant que j’ai à nouveau la liberté de laisser s’exprimer cette enfance intérieure et que je m’autorise à jouer déguisé. Je ne me suis jamais senti à ma place. J’étais différent, étrange. Je voulais danser et chanter et me déguiser dans cette petite ferme du Dorset qui frappait vraiment par sa ruralité. »
L’instrument le plus évocateur sur Milkteeth est sans nulle doute l’autoharpe qu’il tient sur la photo de couverture, mais d’autres instruments continuent de venir nous montrer tous les talents de Douglas, lequel joue également du piano, de la guitare et du synthétiseur, tout cela en plus de posséder une voix qui vous touche immédiatement en plein cœur.
Après les thèmes universels sur chacun de ses deux premiers albums que sont le chagrin lorsque l’on ne se sent pas comme les autres, tel un étranger, puis son propre coming out, l’enfance est ici magnifiée de la propre expérience vécue par l’artiste avec, pour n’en nommer qu’une parmi onze joyaux, une fin d’album presque extatique avec « The playground » tout simplement magique de nostalgie (presque, parce qu’il a décidé de nous laisser avec une dernière chanson plus apaisée mais pas moins percutante).
Sublime !
(in Heepro Music, le 10/06/2020)
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