La paix qui émane du paysage te touche à ce point parce qu’elle éveille en toi un lieu similaire, un lieu qui l’accueille et la comprend, un lieu qui lui répond. Sa douceur, son harmonie secrète, sa grâce singulière, ne font que susciter d’intimes correspondances.
Si tu parviens à rejoindre ce lieu profond, à en situer le chemin – ce lieu caché, ce lieu qui n’en est plus un, qui donne forme plus qu’il ne contient -, où que tu ailles, quoi qu’il arrive, toujours cette paix sera là. Par quel miracle, par quelle mystérieuse alchimie, demandes-tu?
Regarde, regarde encore, contemple la paix en sa beauté, jusqu’à ce qu’elle se dessine en toi, s’y imprime, jusqu’à ce que tu comprennes qu’elle est la forme même de ton âme. Philippe Mac Leod, Sens et beauté (Ad Solem, 2011)