« Personne ne doit risquer sa vie lors d’une interpellation. »
Invité ce matin de BFMTV, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, a répété ce qu’il avait annoncé lundi, affirmant la suppression de la clé d’étranglement comme technique d’interpellation.
Le gouvernement a visiblement tout compris, sur la question de l’épineux dossier des violences policières… Il vient donc d’annoncer fièrement qu’il supprimait une technique d’interpellation qui a tué George Floyd… pour la remplacer par une autre qui a pourtant tout autant tué, et pas qu’un peu, même en France…. (Nous avons une mémoire ! ).
Quelle terrible régression… je ne suis d’ailleurs pas le seul à m’en retrouvé particulièrement scandalisé.
Et moi qui m’attendait naïvement à ce que le ministère de l’Intérieur remette également en cause les LBD, qui ont si effroyablement mutilé tant de personnes pendant la loi travail et les manifestations de Gilets jaunes… Cela aurait eu du sens, que de suivre ainsi les recommandations du Défenseur des droits, qui ne cesse visiblement de prêcher dans le désert. Il n’avait pourtant rien d’un dangereux gauchiste, mais passe une fois encore pour un grand humaniste, en regard des manquements permanents de cette macronie dont l’hypocrisie est la plus réelle et constante marque de fabrique. Sur le sujet du racisme, que l’actualité accole également à la même corporation dont la violence est le métier, cette »majorité » n’ose-t-elle pas sans rire prétendre qu’elle constitue un rempart contre l’extrême droite, et ne se pose-t-elle pas en champion de l’antiracisme ?
Voilà qui n’était pourtant apparu une évidence pour personne qui soit un tantinet sensibilisé à ces questions, quand on sait comme moi à quel point il a si dangereusement flirté avec l’extrême droite (jusqu’à reprendre son vocabulaire ) sur le sujet de l’immigration… comme sur celui du racisme.
Alors, force m’est de constater, faits à l’appui, que ce gouvernement est tout autant à combattre absolument sur le sujet du racisme où il s’est montré si peu exemplaire, que sur celui des violences policières, dont j’ai raison de penser que Castaner les galvanise, encore et toujours, en se laissant dicter sa conduite par les syndicats policiers les plus extrêmement droitiers.