Il y a peu, le premier ministre d'extrême-droite, M. Fillon, claironnait que "la droite" aurait gagné "la bataille idéologique". Formidable aveu de la part de cet auto-proclamé "pragmatique", que la droite est, à fond, dans l'idéologie, les dogmes, et non pas dans la fameuse "réalité" qui leur sert pourtant de critère permanent. Fanfaronnade, car il est légitime de se demander ce qui, dans la tradition intellectuelle ET dans les comportements réels, "pratiques", de la droite, a "gagné", si on veut bien observer les évolutions humaines, comportementales, sociales, artistiques ! Et aujourd'hui, ce premier ministre nous sert son obligation du jour : la Constitution ne serait ni de droite, ni de gauche, alors qu'elle a été élaborée par des hommes de droite sur des principes de droite, et qu'elle a placé la nation française hors des principes fondamentaux d'une démocratie, et ce suite au putsch gaulliste profitant de la crise d'Algérie. Et justement, aujourd'hui, sous couvert d'intégrer des principes nouveaux et démocratiquement satisfaisants (la limitation du mandat présidentiel), ils ont renforcé les pouvoirs présidentiels qui n'en ont pas besoin, étant donné qu'ils sont déjà presque au niveau de ce qu'étaient les pouvoirs du Roi de France avant la Révolution !
Gérontocratie...