Magazine Journal intime
Vu depuis son appartement, le paysage de 7h09 ressemblait vraiment à celui de 6h47 : des couches nuageuses peu engageantes aux spectaculaires circonvolutions. D’après le langage des arbres, un vent d’est soufflait de manière continue mais le ciel déployait ses bataillons de nuages d’ici et d’ailleurs. Il bénéficiait des inépuisables réservoirs de combattants des lointaines colonies, des nuages spontanés qui occupaient soudain le ciel en fronçant les sourcils. Comme cette armée mexicaine de cumulus de caniveau, alcoolisée au dernier degré qui se rassemblait au-dessus de chez lui. Aussitôt il baissa les stores et se fit porter pâle au bureau.