anāgatāyāṃ nidrāyām praṇaṣṭe bāhyagocare |sāvasthā manasā gamyā parā devī prakāśate || 75 ||
"Quand le sommeil n'est pas encore venu(mais que) les perceptions extérieures ont disparues,l'attention accède à cet état :la déesse en sa plénitude brille."A cette occasion, j'aimerais rappeler qu'il existe mille traductions possibles d'un même verset. Traduire, c'est ainsi choisir entre mille, à grands regrets. C'est sculpter, c'est inhiber, c'est oublier, c'est éliminer mille facettes pour n'en élire qu'une seule. C'est imiter, en une pâleur toute humble, l'acte créateur.On pourrait rendre cette stance autrement :"Quand le sommeil n'est pas là,mais que les choses ne le sont plus,l'esprit va à cette assiette :la joueuse transcendante s'illustre / s'illustre, (toujours) 'autre'.""(Entre) l'absence de sommeilet l'absence du monde,l'âme peut y accéder :la céleste se tient en lumière céleste/ spacieuse.""Allez-donc vers l'intime divine !elle qui se tient droite dans l'attentionqui se glisse entre le monde, déjà absent,et le sommeil, non encore présent."etc.