pour m’offrir
ce présent chargé
je me dis
Qui es tu
pour me faire porter
ces valises fermées
aux voyages lointains
où l’on peut voir
ailleurs que chez soi
Je me dis
promène-toi
dans la contre-allée
et respire
le parfum
des rares fleurs
la voie publique
t’écrase
sous les débris de
l’exil forcé
étranger à toi même
*
Ce que pèse
la perte
de ne pas être
là
ou plutôt d’être
ce mendiant
à la main
qui tremble d’attendre
l’autre main
Ce qu’elle pèse
dans ces yeux privés
de lumière
pour voir
l’autre main
à ma portée
Ce qu’elle pèse
dans ce pauvre corps
affamé
toujours affamé
*
qui veut finir
se refuse
à commencer
travail sans objet
vers libre
d’actions dictées
par le temps
contre la mort
qui veut commencer
se refuse
à finir
travail forcé
vers libre
devant la mort
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© Editions Bruno Doucey