BACK TO BEFORE AND ALWAYS...Scorpions

Publié le 04 juin 2020 par Concerts-Review

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!

SCORPIONS Dynamite extrait de Blackout 1982

Ach so, les douceurs de nos tontons teutons nous rappellent de merveilleux souvenirs pour nombre d'entre nous.

Pourtant une partie du grand (très grand) public sait, à peine, que le groupe joue hard avant de jouer soft.Motivé et de bonne humeur, un jour en 1978, je pars de bon matin, à bicyclêêtteu (en fait l'après-midi), vers l'unique grande surface (plutôt moyenne) à proximité de chez moi (7 kms avec côte quand même). Mon sac à dos (et à trésors) bien rembourré, doit accueillir un vinyle non identifié. La photo d'un double album live me convainc par l'attitude hautement rock des musiciens : Tokyo Tapes ... dans l'œil et les oreilles!
Déjà adepte de ce live et des 2 albums suivants, je me fais brancher, par mes potes babas de l'époque, sur mes penchants à forte tension en direction de l' électrocutant 'Blackout'. Ceci dit, no Blackout, j'assume!
Dès la 1ère écoute, je perçois le brûlot. Pas un moment faible malgré la fumée qui redescend en fin d'album (sur des cendres sans doute).
Le producteur attitré, Dieter Dierks, l'enregistre en France à Grasse, où seules les matinées ont dû l'être. Aucune graisse ne boursouffle cette anthologie, qui se veut sèche, en 9 morceaux cumulant à peine 37 mns.
Rammsteinienne avant l'heure, la pochette, dessin d'un artiste autrichien, ne triche pas et comme son contenu, ne peut laisser indifférent. Elle exprime violence, douleur, cri et explosivité (avec un soupçon sado ou maso).
La musique déchire avec tellement de puissance que Klaus Meine en perd la voix... mais la retrouve plus éraillée et encore plus solide.

Plusieurs morceaux sortent du lot (46... c'est beaucoup non?) et entrent définitivement dans le répertoire scénique grâce à leur énergie communicative et les (g)riffs mélodieusement agressifs (argh!) parfois joués à 2 par Rudolph Schenker et Mathias Jabs.

'Dynamite' en fait partie.

Sans préavis, la batterie sonne la charge sur un riff tendu.

Rythmique, la basse s'engouffre dans le tempo. Une 2è guitare crie de douleur. Puis sur la batterie seule, transpercée de quelques violentes écorchures de guitare, la voix scande des paroles simplistes avec allusions sexuelles ("j'claque ton c. vers le ciel", "jtire ma chaleur dans ton corps"...).

Tellement chaud que j'ai envie de reprendre (bêtement) en cœur.

Le refrain, en un seul mot, explose (forcément) dans la diphtongue et la langue universelle.

Le sol tremble sous le riff fa-ciloménal. A mi-morceau la voix éructe et la guitare part en solo vrillé, puis le plaisir se ré-pète ... lalalaaaa (si si!) et je saute jusqu'à laisser mon do en vrac.

J'en redemande, on remet ça à 3'30, "all right? yeah yeah!", totalement jouissif!!

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?

Ce morceau met l'adrénaline en ébullition ... sans aucune contre indication à la piqûre de rappel très régulière (si ce n'est ... l'addiction)!