Ce matin son cerveau ressemble à un nœud d’autoroutes fourmillant de virages à cent quatre-vingt degrés, quelque part dans un coin déglingué d’Amérique.
La mescaline lui fait toujours cet effet le jour d’après. Parfois il retrouve même des bouts épars de son propre corps au petit bonheur sur le goudron.
Aujourd’hui toutefois ce n’est pas le cas, il a repris conscience au milieu d’un terrain de football qui recouvre tout le pays. Levant la tête il aperçoit un zeppelin sur les flancs duquel il lit en caractères gigantesques « Du peyotl et des jeux ».