Operation Buffalo // Mini-series. Episode 1.
Ces derniers temps, l’Australie semble de plus en plus se pencher sur son histoire avec des séries engagées qui creusent des sujets de fond intéressants. On avait récemment pu voir cela avec Stateless qui nous plongeait dans des aventures d’immigrations. Cette fois-ci avec Operation Buffalo nous sommes en pleine Guerre Froide alors que les britanniques font des essais nucléaires dans le désert de Maralinga. La série se penche donc sur une partie controversée de l’Histoire et de cette époque tout en utilisant un ton de comédie noire. Ce n’est pas la première fois que le monde des séries se penche sur la course à l’armement qui était devenue à cette époque là une lubie de l’Homme franchement peu recommandable. Dans le genre satirique, je dois avouer que je n’attends pas forcément les australiens mais ils ont envie que l’on rit de cette partie sombre de l’Histoire plutôt que de pleurer ce qui permet aussi de s’engager plus facilement dans ce que Operation Buffalo veut nous raconter.
1956, dans le sud de l’Australie. En pleine Guerre froide, les Britanniques font des essais nucléaires dans le désert de Maralinga. Le major Leo Carmichael, ingénieur dans l’armée et ancien héros de la Seconde Guerre mondiale, supervise la base. Mais l’officier est confronté à la curiosité d’une météorologiste et à la pression exercée par le gouvernement et par la presse qui scrutent ses moindres mouvements. Et pour ne rien arranger, la région n’est peut-être pas si inhabitée qu’il n’y paraît.
Ce premier épisode ne perd donc pas de temps à installer ce climat amusant. Créée par Pete Duncan (Rake), ce dernier insuffle à la série toute l’énergie qui avait fait sa renommer avec Rake. Cette série judiciaire utilisait elle aussi la satire afin de parler de sujets plus grave, rendant le tout assez fascinant par moment (même si je n’ai jamais terminé cette série). Afin d’ajouter des enjeux, Operation Buffalo ne se veut pas que satirique. Il y a des éléments de thriller directement introduits dans ce premier épisode. Comme Dr Strangelove avait ça, l’obsession de la Guerre Froide sur le nucléaire a toujours été fascinant à suivre même si toutes les séries n’ont pas été réussies sur le sujet non plus. Je ne sais pas spécialement ce que la suite a encore en stock pour nous mais je suis curieux de le découvrir car il y a une vraie fluidité dans la narration qui rend le tout assez palpitant et finalement beaucoup plus efficace que je n’aurais pu l’imaginer au départ.
Si Operation Buffalo est donc une comédie satirique assez sombre par moment, elle ne perd pas non plus le fil afin de développer les relations entre les protagonistes qu’elle nous a introduit. Ce sont eux qui doivent nous donner envie de revenir et auxquels il faudra s’attacher. Je suis pour le moment plus intrigué par l’histoire que par les personnages mais cela peut aussi devenir un angle d’attaque intéressant si les relations impliquent un peu plus d’éléments dramatiques.
Note : 5.5/10. En bref, une idée intéressante développée sous l’angle satirique.