Le Syndicat de la Presse Magazine et d’Information (SPMI), le Syndicat de la Presse Quotidienne Régionale (SPQR), le Syndicat de la Presse Quotidienne Nationale (SPQN), la Fédération Nationale de
la Presse Française (FNPF), l’Association pour la Promotion de la Presse Magazine (APPM), le Syndicat Indépendant des Régies de Radios Privées (SIRRP),le Syndicat Interprofessionnel des Radios et
Télévisions Indépendantes (SIRTI),l’Association des Chaînes Conventionnées Editrices de Services (ACCeS), les Locales TV, NRJ Group, Lagardère Active et Bolloré Média ont envoyé la semaine dernière
une lettre à François Fillon, le Premier Ministre.
Une grande liste de signatures donc sur cette lettre qui dénonce une possible décision du Gouvernement d'augmenter la durée de diffusion de la publicité sur toutes les chaînes
hertziennes à 9 minutes par heure contre 6 actuellement.
Pour eux (les médias privés signataires de cette lettre), "cette mesure cumulée [...] à la seconde coupure publicitaire promise aux deux chaînes historiques analogiques, va permettre à
ces dernières qui bénéficient déjà de près de 70% du marché publicitaire de la télévision, d'absorber la totalité de la manne publicitaire rendue disponible par l'arrêt de la publicité sur France
Télévisions, selon les analyses des principales agences médias".
De plus, cette mesure "mettrait un terme au régime dérogatoire accordé aux nouvelles chaînes de la TNT (ainsi qu'aux chaînes du câble et du satellite) alors qu'elles devaient être les seules
chaînes autorisées à diffuserjusqu'à 9 minutes de publicité par heure pour soutenir leur lancement et que ce régime spécifique est inclus dans les conventions signées avec le CSA. La remise en
cause de ce régime prévu pour durer jusqu'en 2011 ouvrirait droit à des recours pour réparation du préjudice subi, alors qu'aucune de ces chaînes n'a atteint son point d'équilibre".
Les signataires qui comptent parmi eux NRJ Group (NRJ 12...), Largaère Active (Virgin 17...) mais aussi le Groupe Bolloré (Direct 8...) craignent ainsi de "subir l'assechement de leurs
ressources publicitaires, au plus grand péril de la diversité des médias et du pluralisme de l'expression des courants de pensée et d'opinion".
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