Quand le coronavirus a frappé de plein fouet le Québec en mars 2020, la culture et les loisirs ont été relégués aux oubliettes — ou presque. Et pourtant, plusieurs personnes vivent de cette passion pour les arts. Parmi elles, les professeurs de chant ont dû arrêter de travailler. Voici le deuxième article d’une série de 5 mettant en vedette Annie Comtois, Véronique Lemay et Cynthia Harvey.
Voyant la période de confinement se prolonger, Annie Comtois a contacté ses étudiants pour leur proposer la formule virtuelle. Certains ont choisi de reprendre les cours habituels lorsque ça sera de nouveau possible et d’autres ont eu le désir de vivre l’expérience à distance : « J’ai donc recommencé graduellement le coaching à distance en apportant quelques ajustements à ma pratique. En raison de la pandémie, j’ai réfléchi et je me suis questionnée aussi sur mon métier. J’ai décidé de me réinventer. Je suis actuellement en train de construire une formation de groupe avec un volet personnalisable. » Puisqu’elle aime bien cette alternative, elle a envie de viser un développement sur le Web pour le futur : « Je voulais faire le virage sur le Web depuis longtemps, mais là, la situation m’a amenée à passer à l’acte. »
Après avoir monté un programme d’enseignement en ligne – un mois avant le Québec soit mis sur pause. Véronique Lemay ne s’attendait pas à un tel dénouement. Sauf exception, elle ne compte pas reprendre physiquement. De plus, puisque le gouvernement suggère fortement aux professeurs de chant de travailler virtuellement, Cynthia Harvey, elle, croit qu’il devrait fournir le matériel à ceux qui n’en ont pas. Puisqu’au trimestre d’automne 2020, les CÉGEPS et les universités ont majoritairement choisi de donner les cours à distance, cette femme originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean envisage même un retour aux études pour effectuer un changement de carrière. En ce moment, elle ne voit pas de lueur d’espoir dans son métier.
Prochain article : Mercredi 3 juin avec Marie-Pierre Leduc et Marie-France Lemaire.