Je m’en vais en pleurant sur mon passé
et je me repose sur l’amour des choses mortelles,
sans m’élever à toute volée, ayant moi-même des ailes,
pour peut-être ne pas donner de moi mauvais exemple.
Toi qui vois mes maux indignes et sacrilèges,
Roi du ciel invisible et immortel,
va secourir l’âme détournée de toi et frêle,
et remplis son défaut de ta Grâce:
Si moi, j’avais vécu de guerre et de tempête,
je serais mort en paix et à bon port;
si la partie fut vaine, au moins qu’elle soit honnête.
Pour le peu qu’il me reste à vivre
et à mourir, je désire être prêt dans ta main:
tu sais bien qu’en personne d’autre est mon espérance.
Francesco Pétrarque
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