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Professeur de chant, une profession « oubliée » durant le confinement ? (1 de 5)

Publié le 01 juin 2020 par Jeangagnon

Quand le coronavirus a frappé de plein fouet le Québec en mars 2020, la culture et les loisirs ont été relégués aux oubliettes — ou presque. Et pourtant, plusieurs personnes vivent de cette passion pour les arts. Parmi elles, les professeurs de chant, qui ont dû arrêter de travailler après une certaine confusion initiale. Voici le premier article d’une série de 5 mettant en vedette Mathilde Recly, Olivier Chagnon et Florence Théoret.

Professeur de chant, une profession « oubliée » durant le confinement ? (1 de 5)Mathilde Recly, Olivier Chagnon et Florence Théoret

« Pour vous donner une idée, cela a pris plusieurs jours après l’annonce de la fermeture des écoles par le premier ministre François Legault pour que l’établissement où j’enseigne décide de suspendre ses activités. La direction se défendait de ne pas avoir 30 étudiants par classe à l’instar des écoles “classiques” et positionnaient l’école comme une petite PME plus qu’un lieu d’étude. J’ai eu du mal à trouver des ressources pour justifier ma volonté d’arrêter d’enseigner au début de la crise, car nous sommes souvent des “oubliés du gouvernement», s’est exclamée Mathilde Recly, qui enseignait à 30 personnes par semaine en moyenne dans la région métropolitaine.

Si ça se passe bien en général pour ceux qui ont repris les cours de façon virtuelle, certains avouent que les applications de vidéoconférence ont leurs limites : « Les élèves sont heureux de pouvoir continuer à suivre des leçons à distance. Ça les occupe. Cependant, cela demande beaucoup d’ajustements. Ce ne sont pas tous les étudiants qui arrivent à recevoir une formation de qualité, ce n’est pas fait pour tous», souligne Olivier Chagnon.

Seulement deux élèves de Florence Théoret ont décidé de poursuivre l’aventure durant la pandémie. Comme elle les accompagne au piano, elle confie que c’est impossible à reproduire en direct à cause de l’effet de décalage dû à leurs connexions internet respectives. Alors, elle doit soit fournir des enregistrements préparés préalablement, ce qui représente un investissement de temps, ou soit leur envoyer des trames de karaoké qui ne sont pas toujours adaptées à leurs voix : « Toutefois, ça sera difficile de donner des leçons de pianos puisque je dois être assise à côté d’eux.»

Prochain article :  Mardi 2 juin avec Annie Comtois, Véronique Lemay et Cynthia Harvey.


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