C'est l’attitude, le soin et l’amour envers les enfants qui comptent car ‘‘les adultes ne sont que des enfants qui ont grandi un jour’’ comme disait Walt Disney. Et si nous sortons des barrières judiciaires, socio-économiques, culturelles et regardons plus profondément, nous verrons que la journée mondiale de l’enfance ou la journée de la défense des droits des enfants est la journée de toute l'humanité. En chacun de nous il y a l'enfant que nous avons été, que nous devons écouter, aimer et à qui nous devons donner des ailes.
‘‘On parle de l'enfant, alors que l'on devrait entendre l'enfant en l'adulte. Car il y a dans l'adulte un enfant, un enfant éternel toujours en état de devenir, jamais terminé, qui aurait besoin constamment de soins, d'attention et d'éducation. (c) Carl Gustav Jung L'Âme et la vie
La psychologue, professeure agrégée de sciences psychologiques Laura Petrosyan invite à lire la théorie d’Eric Berne appelée analyse transactionnelle: chaque personne a 3 états de soi: enfant, adulte, parent.
Parent (P) : qui conserve l'ensemble des pensées + sentiments + comportements de modèles parentaux et intégrés tels quels,
Adulte (A) : qui conserve l'ensemble des pensées + sentiments + comportements liés au "touché" de la réalité, ici et maintenant,
Enfant (E) : qui conserve l'ensemble des pensées + sentiments + comportements tels que la personne les a vécus dans son enfance.
L’état du moi enfant, c’est l’enfant qu’on a été qui est encore vivant à l’âge adulte. C’est le siège des émotions : rires, peurs, attentes, hontes, rêves, etc. Si l’homme a eu certaines blessures dans son enfance, il les amène à l'âge adulte par conséquent la plupart de nos problèmes psychologiques sont dus au traumatisme provenant d’enfance. Laura Petrosyan explique par exemple que si dans notre enfance, il nous était interdit d'interférer dans la conversation des adultes, cela signifie que ses besoins de communication n’ont pas étés satisfaits. Alors à l'âge adulte, nous ne faisons pas de même, nous n'intervenons pas et nous commençons à communiquer avec beaucoup de difficulté malgré le fait que cette interdiction n'existe plus. C'est un reflet de l’état de notre enfant dans une vie adulte.
‘‘Nul adulte n'a jamais compris que, pour l'enfant, la solitude est pire que la douleur’’. (c) Jacques Attali
Les parents sont tout d’abord les sculpteurs du futur adulte. Comme analysait Sigmund Freud, les 7 premières années de la vie de l’enfant sont primordiales pour la formation de la personnalité humaine qui ait une vie complète. Même si certaines manques et erreurs de l’enfance ne sont pas fatales. Elles ont corrigibles. Laura Petrosya a constaté: ‘‘Chacun de nous est responsable de sa propre vie. Il n'y a personne qui n'a de traumatismes infantiles, mais il est de notre responsabilité de savoir comment faire face à nos traumatismes. Une fois consciente, une personne est en mesure d'apporter de nombreux ajustements à l'état de l'enfant en soi si elle est responsable’’.
‘‘Le jour où un enfant se rend compte que toutes les grandes personnes ont des défauts, il devient un adolescent. Le jour où il leur pardonne, il devient un adulte. Le jour où il se pardonne à lui-même, il devient un sage’’. (c) Alden Nowlan
L'état de notre enfant est notre état émotionnel. L'enfant ne raisonne pas, l'enfant sent le monde. Les enfants sont heureux et joyeux sans conditions, ils leur ne suffit de marcher pieds nus sur le sol, rouler dans la boue après la pluie, courir dans un champ ou manger du chocolat, sa glace préférée et en signe de remerciements étreindre leurs proches avec leurs petits bras. L’état de l’enfant dans l’adulte ferait les mêmes choses si son parent le lui permet et parfois nous cassons toutes les barrières en nous laissant aimer et et en aimant. C’est pourquoi il faut toujours garder en nous l’enfant. Ne pas perdre l'enfant en nous signifie ressentir le monde, être sensible au monde et ne pas seulement penser au monde.
La psychologue donne des conseils afin d'avoir une relation saine avec le monde, notre comportement ne devrait pas être ce que je dois faire, mais ce que je veux. La seule façon de comprendre ce que nous voulons, c'est à travers notre champ sensoriel, comment je peux vouloir quelque chose.
Écoutons l’enfant en nous. On aurait tellement aimé que le monde d’après soit différent. On en a rêvé, on a voulu y croire. Comment le monde pouvait-il ne pas changé après être resté enfermé pendant 2 mois sous la menace d’une contamination mortelle ? Et après que nous ayons...