Des sculptures perlées (et politiques)
de Beya Gille Gacha
"Beya Gille Gachaaime à présenter sa démarche comme celle d’un art métis (tel cet ancien beau et solide tissu fait de coton et lin tissés ensemble), inspiré depuis l’enfance par une famille nombreuse, multiculturelle et nomade.
L'artiste Beya Gille Gacha.Cyril Kvanevski
Beya Gille Gacha, revisite une tradition bamiléké(elle est Bamiléké du Cameroun par sa mère) de la petite perle (perles de rocaille ou de taille) à laquelle elle s’est initiée au Cameroun.Cameroon; Bamileke artistThroneWood, beadsH. 47 cm (18 1/2")Detroit Institute of Arts, Founders Society Purchase, Eleanor Clay Ford Fund for African Art, 79.18
Les masques et les statuettes Bamilékés sont reconnaissables car ils sont très souvent recouverts de perles en verre coloré. Cette tradition vient des temps anciens où les chefs de village commerçaient avec les Vénitiens qui apportaient des perles en verre de Murano (trade beads) en guise de monnaie d’échange. On retrouve cette technique sur les sculptures en bois, les calebasses, certains petits objets mobiliers.
Perlage Bamiléké
Le perlage est également exécuté sur des masques en tissu, sorte de cagoule munie d’orifices pour les yeux.Les masques présentent souvent de grandes oreilles rondes et décollées et ils se prolongent par une pièce tombant du visage aux genoux. La broderie de perles multicolores présente souvent des formes concentriques et géométriques.Les sculptures du corps humain, de Beya Gille Gacha, ont des peaux de perles bleues, et traitent de la violence.
Les sculptures du corps humain, de Beya Gille Gacha, ont des peaux de perles bleues, et traitent de la violence.De face, ce bébé au visage perlé indigo, en position de prière, paraît serein comme un bouddha. De profil et de dos, il devient plus qu’inquiétant. Son dos est criblé de gros clous rouillés.Orant #1, une sculpture de Beya Gille Gacha acquise par le Musée Smithsonian à Washington.Crédit : Mika.
« Chez les Bamilékés, on perle le mobilier comme on le recouvrirait d’or ou d’ivoire. À mon sens, c’est une revendication matérialiste de richesse, de statut social. Je perle les êtres humains, car leur valeur doit dépasser celle de l’objet ». Chez elle, les épidermes sont bleus, pour plusieurs raisons. « C’est la couleur de la sagesse, mais aussi de la noblesse, du "sang bleu" en France comme des princes bamilékés. Je voulais aussi faire un clin d’œil à la faïence égyptienne de l’antiquité, et au rapport entre les couleurs. Toutes les peaux humaines ont des tonalités d’orange, dont la couleur complémentaire est le bleu. À mes yeux, le bleu est splendide dans toutes ses nuances – clair, indigo, azur -, comme peuvent l’être toutes les nuances de peau chez l’homme. »
Ses bras et mains coupées sont des allégories des exactions commises au Congo belge, sous Léopold II.(un des plus grands génocide au monde). « Couper la main, c’est empêcher quelqu’un d’évoluer », explique-t-elle. Sa seule pièce en perles noires - et non bleues - est une Vénus qu’elle a tirée d’une statue grecque, et dont elle a coloré en rouge les endroits où il manque les membres et la tête.
https://www.instagram.com/beyagillegacha/
Visitez notre petit hôtel au #Ghana sur la plage de Busua: Busua Inn (fr)
Visitez notre écolodge tropical en bord de mer dans la baie d'Ezile: Ezile bay (fr)Visit our guesthouse in Ghana on the Busua Beach: Busua Inn (en)Visit our tropical ecolodge on the lovely Bay of Ezile: Ezile bay (en)Follow us, oninstagram Busua Inn Ezile Bay, insta The Singing Beads, twitter, pinterest, fb Ezile Bay, fb Busua Inn. fb The Singing Beads