Après le petit déconfinement et le futur grand dans deux jours qu’en est-il exactement ?
Aux Etats-Unis, les policiers continuent à tuer les gens "de couleurs" alors même que ce pays croule sous les contaminations et le nombre de morts tués par le Covid-19 ! A chacun ses priorités ! Georges Floyd aurait utilisé un chèque volé pour faire des achats dans une épicerie. Interpellé, l’homme aurait résisté à la police – on se demande bien pourquoi… - et celle-ci l’a tué, en le maintenant au sol, genou appuyé sur sa gorge trop longtemps, l’empêchant de respirer.
Au même moment, en France, le couple Balkany est condamné à des peines de prison, mais sans mandat de dépôt. On vous explique, vous êtes condamné mais on ne vous jette pas en prison, ici en l’occurrence parce que vous avez pu justifier d’un état de santé fragile. A chacun ses attestations…
Quand on vous dit, deux poids, deux mesures. Les Balkany ont détourné des sommes colossales, mais malgré leur condamnation restent libres alors que Georges Floyd est décédé parce qu’il voulait faire des achats de premières nécessités à une époque où beaucoup de salariés américains se retrouvent sans emploi pour cause de Covid-19 et souvent sans aucunes indemnités de chômage.
S’il fallait seulement un exemple pour démontrer que l’ancien monde est de retour et qu’il n’a en fait jamais vraiment disparu, en voilà la preuve !
Et tout cela au moment même où en France, le débat sur les violences policières revient sur le devant de la scène avec les déclarations d’une chanteuse et comédienne "d’origine nord africaine" Camélia Jordana qui dénonce les violences policières contre les "personnes de couleur" et sa peur des forces de l’ordre. Nombre de Français et pas seulement ceux "d’origine étrangère" qui vivent cette discrimination depuis longtemps mais aussi ceux de "souche" craignent la police, et pour ces derniers, surtout depuis les manifestations des gilets jaunes. Que s’est-il passé dans notre beau pays pour que les héros post-attentats deviennent et soient considérés comme des brutes violentes ?
Mais les bonnes nouvelles existent quand même. Ainsi en Espagne, le gouvernement a voté le versement d’un revenu minimum de base de 460 à 1000 euros dès le 1er juin pour les foyers les plus pauvres. 2.3 millions d’Espagnols devraient en profiter. En Nouvelle-Zélande, la Première ministre réfléchit très sérieusement à une semaine de travail de 4 jours. Et que certains se souviennent enfin de l’œuvre du Britannique Bertrand Russell sur l’éloge de l’oisiveté. A la sortie du confinement, il semble urgent que cet ouvrage soit mis entre de nombreuses mains et qu’il devienne pourquoi pas, un livre à étudier au lycée. N’est-ce pas là que nous formons les hommes et femmes de demain ? Dans ces écoles que certains hésitent encore et toujours à rouvrir ?
Demain, lundi 11 mai, c’est le grand jour, le jour dont on a tant rêvé, le grand déconfinement! C’est peu de dire que nous l’aurons attendu ce 11 mai. Les 55 jours de confinement ne furent certes pas aussi durs que les autres 55 jours, ceux de...