Ils le savaient bien : il ne leur restait que quelques années à vivre. Cette occasion de gravir le mont Fuji comme la tradition nipponne le demandait à tout natif de l’empire serait certainement leur dernière. « Une fenêtre de tir idéale » avait même déclaré la femme de l’agence de voyages qui s’occupait de l’organisation du séjour. Toutefois, quand elle ajouta qu’il conviendrait de s’entrainer physiquement quelques mois en avance, le couple de septuagénaire tiqua sévèrement. Et lorsqu’ils apprirent que le Fuji n’était pas équipé d’ascenseurs avec musique d’ambiance, ils annulèrent toute l’expédition.