Initialement publié en 1946, ce récit autobiographique témoignant de l’horreur du ghetto de Varsovie sera censuré par le régime communiste polonais d’après-guerre. Il faudra attendre cinquante ans pour qu’il soit republié dans sa version originelle, notamment grâce aux efforts du fils de Wladyslaw Szpilman. Une histoire terriblement poignante, rendue célèbre par l’adaptation cinématographique de Roman Polanski.
Ce roman qui débute en Varsovie en 1939, invite à suivre la descente aux enfers de Wladyslaw Szpilman, jeune pianiste juif à la radio nationale polonaise au moment où la seconde guerre mondiale éclate. Il y a tout d’abord l’invasion allemande, suivie de la multiplication de lois antisémites… puis les portes du ghetto qui se referment sur lui et ses proches. Bienvenue en enfer !
Le parcours de Wladyslaw Szpilman relate des faits connus de tous mais qui continuent de faire froid dans le dos. Le port du brassard, les humiliations, les privations, la confiscation de biens, l’oppression du ghetto, le travail forcé, la faim, la peur, le froid, l’insécurité, la maladie, les exécutions sommaires, les dénonciations, les rafles, les déportations… et un homme qui parvient à en réchapper pour raconter l’horreur… afin que personne n’oublie !
Cinq années de calvaire et de torture psychologique constante, que l’auteur décrit avec réalisme et un détachement surprenant, proche du fatalisme, malgré une petite lueur d’espoir qui a tendance à s’allumer à chaque élan de solidarité et que l’instinct de survie garde allumée lors des pires instants.
Un emprisonnement asphyxiant au cœur du ghetto de Varsovie qui contribue à ne jamais oublier… et qui permet de relativiser notre confinement Covid 19 !
Le pianiste, Wladyslaw Szpilman, Pocket, 320 p., 6,95€
Ils en parlent également: Au fil des mots, La jument verte, Les bouquin’heures, On Bookine, NN maths et lectures
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