Comment-ça « Prépare-moi le piano » ? S’agit-il du piano du chef étoilé sur lesquels sont mitonnés de bons petits plats ? Non…mais bien de cette espèce à queue que l’on trouve dans certaines salles de concert.
Qu’est-ce qu’un piano préparé ?
Un piano préparé est un piano dont le son a été altéré en plaçant des objets (appelés préparations) sur ou entre les cordes. Cette pratique est relativement récente et se retrouve dans les partitions de musique contemporaine.
Exemple de préparation d’un piano et du rendu sonore par John Cage
Technique pour préparer un piano
- Ils sont appliqués directement sur les cordes du piano
- Ils doivent s’adapter à l’endroit souhaité à l’intérieur du piano
- Ils ne doivent (généralement) pas bouger de leur emplacement pendant le jeu ;
- Aucun dommage permanent n’est causé au piano qui redevient non préparé facilement
- En outre, la plupart des préparations modifient le timbre de la corde de telle sorte que la hauteur originale de la corde ne soit plus perceptible, bien qu’il y ait parfois des exceptions à cette règle.
Les touts-premiers piano préparés
Maurice Delage (1879-1961) dans une œuvre inspirée (datée de 1922) sur la musique traditionnelle Indienne, le compositeur français demande qu’un morceau de carton soit placé sous le SI♭ (bémol) pour amortir le son et imiter la sonorité d’un tambour indien.
En 1922, le compositeur américain Henry Cowell (1897-1965) a mis au point une technique qu’il a baptisée « piano à cordes », qui consiste à faire en sorte que le pianiste joue aussi à l’intérieur du piano en pinçant, balayant, grattant, frappant et manipulant les cordes directement, plutôt que d’utiliser le clavier.
John Cage
L’invention du « piano préparé », en soi, est généralement attribuée à John Cage. Cage a préparé un piano pour la première fois lorsqu’il a été chargé d’écrire de la musique pour Bacchanale, un ballet de Syvilla Fort en 1938. Alors qu’il disposait d’une petite salle et ne pouvait y faire entrer son ensemble d’instruments à percussion. Il décida que le piano à queue placé entre « les mains d’un seul pianiste [seraient] l’équivalent d’un orchestre de percussions entier … Il devint ensuite « accro » et développa cette pratique. On le considère de nos jours comme le père du piano préparé.
Un dernier exemple plus actuel
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