D’autres lâchent
D’autres encore lynchent
Une partition de fragments et cassures, de dissonances
On désire l’amnésie comme une amnistie
On a soif : la mémoire altère. Une pépie : l’eau manque.
Retours de rêves anciens : des nourrissons inquiets, un mutisme persistant, des chutes de bicyclettes, des piqûres de guêpes.
On meurt comme on peut. Dans un trop plein d’abandons. La bouche pleine de coton. On meurt en désordre.
On n’a jamais tout dit.
On meurt où on peut : dans une anfractuosité de rêve, dans une vague scélérate, dans un wagon vide.
Ce serait ça : partir sans saluer, les spectateurs sont déjà loin. Partir sans déglutir, gorge saisie dans l’étau de la honte de n’avoir pas su vivre.
Novembre 2019
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