Mais garantir la sécurité des utilisateurs est devenu de plus en plus complexe, car les virus évoluent constamment : qu’il s’agisse de Zeus, de Locky ou encore de Ryuk, chaque année les entreprises doivent faire face à une nouvelle menace, qui plus est, inconnue. Les pirates jouent sur ce facteur, ce qui rend la tâche des entreprises beaucoup plus compliquée.
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Le machine learning est particulièrement intéressant dans ce cas : les bases de données seront ainsi étudiées et la moindre variation de code dans un logiciel malveillant sera analysée pour essayer d’en anticiper les suivantes. Dès lors que le système est confronté à une nouvelle version, il peut la comparer aux autres déjà connues et ainsi la détecter à temps. C’est d’autant plus efficace lorsque le code malveillant est noyé par un nombre incalculable d’informations inutiles autour, comme c’est souvent le cas.
Quant à l’intelligence artificielle, son efficacité réside dans l’analyse des comportements des utilisateurs. Elle réagit immédiatement face aux anomalies et sa capacité d’adaptation lui permet de répondre aux attaques en un temps record, dans un environnement en perpétuel changement. Ainsi, l’intelligence artificielle permet de comprendre les conséquences d’une fuite de données et de développer une stratégie proportionnée à l’attaque.
Il est donc essentiel de repérer le virus à temps pour que les entreprises n’aient pas à devoir suspendre leur activité en cas de violation de données ou d’infection de leur système. Les pirates redoublent d’ingéniosité pour contrer les systèmes de sécurité Malgré le potentiel des outils de sécurité basés sur du machine learning, des erreurs sont toujours possibles, notamment lors de leur développement. Certains paramètres peuvent ainsi ne pas être détectés par les algorithmes. Il s’agit donc d’un travail titanesque qui pousse à envisager toutes les possibilités, car bien que l’utilité de l’intelligence artificielle en cybersécurité ne peut être remise en cause, il ne s’agit pas d’une solution miracle. L’étape de la programmation est donc cruciale pour éviter que le code ne laisse passer des anomalies. Malheureusement, l’utilisation d’une intelligence artificielle peut donner une fausse impression de sécurité aux entreprises : bien qu’elle soit efficace, elle ne doit pas complètement remplacer le travail des ingénieurs. Ces derniers devront intervenir régulièrement et ajuster le programme au fur et à mesure de la découverte des nouvelles méthodes utilisées par les pirates.
Parfois, l’intelligence artificielle peut même provoquer plus de dégâts qu’elle n’en résout. En effet, les hackers informatiques sont de plus en plus familiers avec les méthodes de sécurité et peuvent jouer avec ces mêmes techniques pour s’infiltrer dans les systèmes des entreprises. Il est même possible qu’ils commencent à développer des IA malveillantes, grâce aux informations qu’ils recueillent, comme cela s’est déjà vu récemment. Cependant, il ne fait aucun doute qu’à l’avenir, on pourra assister à une évolution des technologies pour contrer les attaques futures.