Le gouvernement britannique réfléchirait à un plan pour interdire purement et simplement dans le Royaume-Uni, les équipements 5G Huawei d'ici à trois ans, révèle le Financial Times, précisant qu'une telle décision risque de retarder le déploiement de la 5G en Grande-Bretagne.
Une initiative britannique dans ce sens serait en accord avec les recommandations américaines sur le sujet, mais marquerait un revirement notable dans la position des autorités de Londres.
En effet, en janvier dernier, le gouvernement britannique était plus modéré, en autorisant la couverture par les équipements de Huawei à certains secteurs, en préservant d'autres plus stratégiques telles que les bases militaires ou les centrales nucléaires.
Il avait aussi décrété que le réseau d'un opérateur télécoms ne pouvait reposer intégralement sur du matériel Huawei, dans le mesure où celcui-ci ne pouvait excéder 35% des pièces en périphérie, antennes et stations de base. En durcissant le ton contre l'opérateur chinois Huawei, Boris Johnson cèderait aux plus conservateurs de ses alliés qui veulent s'aligner sur Washington.
Car les Etats-Unis accusent les équipementiers chinois, Huawei et ZTE en tête, d'être à la solde de Pékin et d'installer des portes dérobées pour le compte du gouvernement chinois. Ils affirment que la 5G facilite l'accès au réseau, ce qui serait dangereux dans le cas où l'équipementier est Huawei du fait des liens supposés de l'entreprise avec le gouvernement et les services de renseignements chinois.
Si elle était confirmée, la décision des autorités britanniques serait un coup dur pour les opérateurs télécoms du pays. Trois d'entre eux, Vodafone, EE et Three, utilisent déjà les équipements de Huawei, premier fournisseur d'équipements de la 5G, pour leurs réseaux et s'en détourner leur coûtera cher, en plus du retard que cela entraînerait pour le déploiement de la 5G sur le territoire britannique.